Denez - An Tri Seblant (The Three Intersign)
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- Опубликовано: 11 фев 2025
- Denez - "Les trois intersignes"
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In Brittany, the warning signs of death are frequent. Many tales and legends tell, today and yesterday, the circumstances of these dire omens.
Do you have a sudden chill? Perhaps this is the famous Ankou thrill: death has come close to you, but not carried you away.
Les trois intersignes*
À Kenenor en haut de la vallée
Il y a une vieille tour en ruine
Il y a une vieille tour en ruine
Vestige d’un ancien manoir
Elle est couverte de roses grimpantes
Fleuries été comme hiver
Elles m’ont inspiré quelques vers
Poignants pour qui les entendra
Poignants et joyeux à la fois
Les voici sans attendre.
1
Kolas Gwegan de Kererez
Est l’homme le plus heureux du pays
Son amie Rozenn Kozhmav
Est la plus belle fille du pays
Un matin en lui rendant visite
Il fut surpris à trois reprises
La première fois en passant le porche
Il entendit l’oiseau de la mort*
Bien que le jour fut levé depuis longtemps
La deuxième fois en traversant la cour
Il sentit le parfum de la rose
En plein mois de février
La troisième fois en entrant dans le manoir
Il vit le foyer éteint
Alors qu’au dehors sortait de la fumée
« Santé et joie à tous
Autant que j’en ai moi-même
Autant que j’en ai chaque jour
Quand je pense à mon amie Rozenn
Santé et joie à tous
Que se passe t-il à Kerenor ?
J’entends le cri perçant de la chouette
Alors que midi a sonné
Je sens l’odeur de la rose
Alors qu’il n’y a pas de fleur dans le courtil
Je vois fumer la cheminée
Alors qu’il n’y a pas de feu dans l’âtre ! »
La jeune servante lui répondit
Le visage blême et tremblante
Le visage blême et tremblante
Prête à s’évanouir
« C’est pour moi un crève-coeur de le dire
Plus encore pour vous de l’entendre
Plus encore pour vous de l’entendre
Votre bien-aimée a trépassé
Elle a trépassé la nuit dernière
Une mauvaise fièvre l’a emportée ! ».
3
Kolas Gwegan disait ainsi
Peu après étendu sur son lit
Sur son lit de mort, à l'agonie
À son père et à sa mère
« Mon père, ma mère, si vous m’aimez
Vous donnerez ce soir un banquet
Un banquet, un grand banquet
Pour moi et celle que j’aime
Vous nous mettrez sur des tréteaux funèbres
Parés de nos plus beaux habits
Parés de nos habits de noce
Côte à côte, sans cercueil
Côte à côte, main dans la main
Un bouquet de roses blanches aux quatre coins
Aux quatre coins un bouquet de mariage
Des deux côtés un cierge funéraire
Tout autour les gens endeuillés
Festoieront joyeusement
Tout autour les gens de la noce
Réciteront des oraisons funèbres
Et quand minuit aura sonné
Vous nous emporterez au cimetière
Nous serons mariés dans les pleurs
Au chant des corbeaux et des corneilles
Nous serons enterrés au milieu des danses
Au son de la bombarde et du biniou
Et le vieux prêtre en tête de farandole
Nous donnera l’extrême onction
Et le vieux prêtre dans la ronde
Ivre d’hydromel nous sanctifiera
Ivre d’hydromel nous sanctifiera
Pleurant et riant à la fois
« Bonheur, bonheur et joie
Bonheur, bonheur et amour
Aux jeunes époux pour toujours ! ».
*Présages de mort