Cette vidéo a le mérite d'être très explicite. C'est objectif, sans parti pris, elle aurait mérité d'être un peu plus longue manière de rentrer davantage dans les détails, mais c'est déjà une bonne introduction en la matière. Bravo ! Òsca !
J'étais sceptique quant à ce nouveau format, mais c'est mieux maîtrisé que les fois précédentes, et je trouve bon de faire des repères notionnels liés à des problèmes actuel et polémique. Bref, bon épisode et je te souhaite de continuer à acquérir ces bons habitus de vidéaste !
Ca sa prononce avec un "W" wallon. La Wallonie être une nation, la plupart des wallons ne seraient pas d'accord. Sinon très bonne vidéo, très courte mais complète et efficace. Merci!
Très bonne vidéo ! Le concept d'État nation est une hypocrisie selon moi. Si on prend le cas de la France, il a justifié un discours assimilationiste très critiquable qui essaie de supprimer les cultures différentes du territoire (basques, corses, bretons...). La politique linguistique en est une très bonne illustration. Quand on voit les catalans (Quoi qu'on pense de l'intérêt d'une indépendance) on voit que le droit des peuples à disposer d'eux même est tout relatif à ce que les états en place appelle "peuple".
Victor Blondot ce processus d’intégration des peuples à l’état français s’est fait avec fracas et violence, totalement d’accord avec vous. Malgré l’hypocrisie on ne peut enlever le caractère historique de la construction des états qui ont tenté d’incorporer leur peuple en une nation unique. Cette réflexion me rappelle un peu le raisonnement de Lordon sur un colloque qu’il a tenu avec Besancenot sur l’internationalisme il y a quelques années de cela. Et je pense qu’il l’a sûrement mieux exposé que je viens de le faire. Néanmoins je suis d’accord sur le côté oppressant de la construction des états nations qui rêvaient d’unifier leur peuple et même au delà avec le colonialisme du XIX XX eme siècle. Les nations sont plus fortes que les états car sans nations, l’état n’est pas grand chose, on le voit bien avec les crises politiques en Belgique. Ce qui pose la question de l’utilité d’un état dans une ou plusieurs nations...
Je suis entièrement d'accord, c'est le principal problème des pays africains. Au Sénégal par exemple c'est la langue wolof qui fait d'usage de langue vehiculaire alors que le pays est multicurelle. La langue sénégalaise n'existe pas.
Je me trompe peut-être mais les états n'ont pas forcément une Constitution certains ont fonctionné sans pendant longtemps le royaume de France n'en avait pas avant 1789 c'était plus une charte non ?
tu as complétement raison ! On peut trouver des Etats sans constitution, et des constitutions sans Etat aussi (en Grèce antique par exemple), je ne suis pas rentré dans les détails mais après la notion d'Etat telle qu'on l'entend aujourd'hui est assez tardive (en gros pendant la Renaissance pour aller vite), et il existe des constitutions coutumières, sans texte précis, comme au Royaume-Uni.
Et les états fédéraux dans tout ça ? Les pays ? L'Espagne a un statut particulier (état unitaire) qu'il serait intéressant de différencier aussi :p Et expliquer pourquoi la France n'a pas fait le choix de tels systèmes mais qu'elle réfléchit à mettre en place certains de ses principes. J'attends la prochaine vidéo pour tirer tout ça au clair :D
En fait ici, je prends vraiment la base de la notion de d'Etat, fédéral ou non. Sur le sujet de la nation, c'est de montrer que ce qu'on croit naturel est en fait tout aussi artificiel que l'Etat, la prochaine vidéo sur ce thème sera en novembre et sera consacré à un classique traitant du nationalisme ! :)
Hate de voir la suite ! Si on prend l'exemple des kurdes, c'est un peuple qui a la même langue et traditions, mais qui est partagé sur 4 états, du coup il ne peut pas être défini comme une nation ?
Habitant en Slovénie et faisant ma thèse professionnelle sur le sujet, je m'étonnais de ne pas avoir entendu parler de la langue et de l'ethnie dans la constitution des états-nations d'où mes questions : - quelles seraient les premières origines de la construction d'une nation, d'un état et qui mèneraient plus tard à l'émergence des états-nations? - Dans le cadre de la disparition récente d'états pluri-nationaux (Yougoslavie, URSS, Tchécoslovaquie par exemple), comment expliquer la "survivance" d'un sentiment national? - D'un autre coté, qu'est ce qui peut préserver l'intégrité d'un état pluri-national? Est-ce possible (comme au Canada,...) et /ou souhaitable sinon (nettoyage ethnique des Serbes au Kosovo par les Albanais par exemple) ? - Enfin, comment expliquer ce retour de l'identitaire (récemment le référendum voulu par la Catalogne en Espagne ou celui voulu par l'Ecosse après le Brexit au RU, les menaces de sécession en Bolivie en 2010,...)?
Pour ces questions vraiment intéressantes, je vais consacrer un épisode sur un livre qui tente d'expliquer le sentiment national et la construction des nations, ça paraitra en novembre si je tiens bien mon planning !
Pour venir te challenger (et si la langue est un vecteur de la reconnaissance d'une société humaine et d'un sentiment d'appartenance vers la constitution d'une "nation") je t'invite à lire "Sclavi, Slaves, Slovènes, Illyriens ou Vindi, Wenden, Veneti ? Les enjeux du nom des Slovènes et de leur langue" par Andreja ERŽEN (Université de Nova Gorica, Cahiers de l’ILSL, N° 26, 2009, pp. 95-112). Je suis curieux d'avoir ton éclairage sur l'importance de la langue comme une "arme" politique dans l'affirmation de soi (comme nation) tout en sachant qu'il y a, à ma connaissance, 45 ou 46 dialectes reconnus aujourd'hui dans le pays.
J'irai voir ça quand j'aurai un peu de temps ! Pour l'importance de la langue notamment, je peux renvoyer au Discours sur la nation allemande de Fichte qui a pu influencer le pangermanisme visant à unifier tous les germanophones en un seul Etat. Mais il semble bien que la langue ne soit pas un critère suffisant pour définir une nation car on verrait mal, par exemple, comment tous les natifs anglophones pourraient venir constituer une nation ! Par ailleurs, Fichte précise même que la langue n'est pas un critère nécessaire, on peut être allemand sans parler la langue si on a en soi "l'esprit du peuple allemand".
Selon Bernard Wicht l'état-nation moderne naît avec le traité de Whestphalie de la conjonction de plusieurs éléments : l'arme à feu, la professionnalisation des armées, et la levée de l'impôt, le tout étant légitimé par un système démocratique.
Le Québec est en effet une nation qui a voulu (veut?) devenir un État. Qui dit État dit souveraineté. C'est pourquoi, le gouvernement du Québec n'est pas un État. Il n'a pas de constitution en propre et il existe comme partie constituante de l'État fédéral canadien, de par la constitution de 1867, et ce, même s'il n'a pas signé la Loi constitutionnelle de 1982, cette loi n'ayant pas aboli la Constitution. C'est simple, non?
L'idée de l'État-nation a fait son apparition avec Ciceron et non au XVII siècle. Elle apparaît dans l'histoire lorsqu'il y a souveraineté du peuple. L'expression État-nation renvoie en effet à l'idée d'une nation qui s'est doté d'une constitution (écrite ou en pratique). L'État-nation moderne constitue une personne distincte juridiquement parlant, mais est théoriquement représentant en tant qu'autorité de la souveraineté du peuple. Apparu tel que nous le connaissons aux Lumières, l'État-nation n'est que la judiciarisation des nations antérieures, nations qui étaient comme les État-nations dotées d'une autorité souveraine. L'absence d'une définition précise de la nation accentue la divergence des interprétations. Est-ce que l'idée de l'État-nation renvoie obligatoirement à la souveraineté du peuple? Le problème, c'est que nous n'avons pas encore une définition suffisamment claire de la nation nous permettant soit de justifier la souveraineté du peuple au sein de la nation ou de rendre nécessaire la communauté de pouvoir à une communauté d'humains (la nation), soit d'exclure la souveraineté du peuple en tant que caractéristique essentielle à la nation. La littérature sur la nation ne se résume pas pas à Renan et à Fichte. Il y a eu avant Montesquieu, Rousseau (Contrat social) et, après Fichte et Renan, la littérature sur le sujet s'est diversifiée pour se poursuivre grâce à la réflexion de certains sociologues, psychologues, historiens, marxistes. En effet, la nation ne s'y définit plus comme une simple communauté constituée d'une autorité souveraine, mais une transposition de plusieurs communautés. Staline, malgré le fait qu'il ait échoué dans sa tentative de livrer une définition historique de la nation, avait déjà débordé des définitions étroites liées au Volksgeist et à la "volonté du vivre ensemble' en décomposant la nation en plusieurs communautés. Mais de toute évidence, la littérature la plus fréquemment retenue est celle de Renan et Fichte. Donc, de leur vision distincte, nous avons fabriqué le concept de l'État-nation où l'État est une entité politique qui incarne la volonté du vivre ensemble et où la nation est le peuple qui incarne son esprit. Nous croyons concilier l'inconciliable en cherchant une quelconque complémentarité entre deux visions qui constituent une pure dichotomie, à savoir la vision identitaire et la vision souveraine, comme si nous voulions déculturaliser l'identité pour rendre cette dernière compatible à une volonté commune, la souveraineté du peuple, comme si nous voulions faire cohabiter le passé et le présent. Alors, en ce cas, s'il y a déculture, on exclut la communauté de culture à la nation. Ainsi, la nation se résumerait à une simple communauté d'humains, dont la vision identitaire "déculturalisante', correspond à la vision du vivre ensemble dans la négation des différences. Mais étant donné qu'il y a déculture, il n'y a plus d'identité puisqu'il n'y a plus à se comparer et à s'identifier. Forcément, la vision identitaire cède sa place à l'autre, décidément aculturée et qui n'a donc aucun sens.
Nation, natus, vous avez oubliez que c'est aussi défini comme un peuple qui partage une même ascendance, c'est à dire, origine biologique, pool génétique. C'est précisément ça le plus intéressant et controversé. La culture étant une émanation du peuple, de sa génétique et non l'inverse.
Ouf, les "vallons" comme tu dis ne sont pas une nation. Déjà parce que sur le territoire que tu montre, il y a des wallons, certes, mais aussi des picards, des lorrains, des wallo-picards : ce sont les peuples romans de Belgique. Et au nord, même chose : des limbourgeois, des brabançons, des flamands occidentaux qui débordent un peu sur la France, des flamands orientaux... Il s'agit des peuples bas-allemands de Belgique. Il y a aussi le français, qui est parlé essentiellement à Bruxelles et qui continue son expansion en Wallonie, et qui était la langue de la bourgeoisie opprimant culturellement les peuples au Nord comme au Sud (bien que ce fut mieux accepter du côté roman). Nous partageons également une histoire commune qui remontre au XVe siècle avec l'état bourguignon et une culture assez semblable jusque récemment. Il existe cependant des partis d'extrême droite en Flandre qui prétendent à une unité flamande (et qui sont donc très hostiles aux langues endogènes de Flandre) et qui désirent son indépendance. Cela est dû à une forte propagande qui puise son origine dans le discours anti-socialiste de l'Église, restée plus puissante dans le nord du pays que dans le Sud, à cause des usines sidérurgiques et métallurgiques qui ne fleurissaient qu'en Wallonie, grâce à ses sols riches en métaux. La Wallonie a au contraire été plus sujette au discours socialiste et communiste. C'est de là que va naître une forte défiance du Nord du pays vis-à-vis du Sud, récupérée par l'extrême-droite et les indépendantistes flamands. Il n'est toutefois pas justifié de parler de nations différentes. Et puis, de toute façon, le concept même de nation est à prendre avec des pincettes, vu qu'il est possible de partager une langue mais pas une culture ou de vivre sur des territoires différents.
Cette vidéo a le mérite d'être très explicite. C'est objectif, sans parti pris, elle aurait mérité d'être un peu plus longue manière de rentrer davantage dans les détails, mais c'est déjà une bonne introduction en la matière. Bravo ! Òsca !
Top! 👍🏽
Bonjour chers professeur vous venez d'évoquer un sujet pertinent: celui de l'État-Nation, alors quel sera le plan au développement ?
Ta vidéo arrive au bon moment,ça fait quelques temps que je m'intéresse à la question ;)
J'étais sceptique quant à ce nouveau format, mais c'est mieux maîtrisé que les fois précédentes, et je trouve bon de faire des repères notionnels liés à des problèmes actuel et polémique.
Bref, bon épisode et je te souhaite de continuer à acquérir ces bons habitus de vidéaste !
Super format!!
merci super :)
super ta vidéo! merci
Super vidéo 🙏👉
Très succins mais très efficace.
Quelle est la musique du générique stp?
C'est une compo perso :)
Nice!
Wallons, se prononce " oualons" ;-)
Sinon très bonne vidéo !
Merci T-T
flo rian je retiens ! Merci ! ;)
Merci !
Ca sa prononce avec un "W" wallon.
La Wallonie être une nation, la plupart des wallons ne seraient pas d'accord.
Sinon très bonne vidéo, très courte mais complète et efficace.
Merci!
La notion de nation est bien à prendre avec des pincettes de toute façon, on y reviendra ! :)
Oui parler de la différence entre un pays fédéral et un pays composé de plusieurs nations.
Merci bcp
Bretagne Libre
Il ne faut pas demander à l'âne à Sion que les tas disent raz elle !
Très bonne vidéo ! Le concept d'État nation est une hypocrisie selon moi. Si on prend le cas de la France, il a justifié un discours assimilationiste très critiquable qui essaie de supprimer les cultures différentes du territoire (basques, corses, bretons...). La politique linguistique en est une très bonne illustration.
Quand on voit les catalans (Quoi qu'on pense de l'intérêt d'une indépendance) on voit que le droit des peuples à disposer d'eux même est tout relatif à ce que les états en place appelle "peuple".
Victor Blondot ce processus d’intégration des peuples à l’état français s’est fait avec fracas et violence, totalement d’accord avec vous. Malgré l’hypocrisie on ne peut enlever le caractère historique de la construction des états qui ont tenté d’incorporer leur peuple en une nation unique. Cette réflexion me rappelle un peu le raisonnement de Lordon sur un colloque qu’il a tenu avec Besancenot sur l’internationalisme il y a quelques années de cela. Et je pense qu’il l’a sûrement mieux exposé que je viens de le faire. Néanmoins je suis d’accord sur le côté oppressant de la construction des états nations qui rêvaient d’unifier leur peuple et même au delà avec le colonialisme du XIX XX eme siècle. Les nations sont plus fortes que les états car sans nations, l’état n’est pas grand chose, on le voit bien avec les crises politiques en Belgique. Ce qui pose la question de l’utilité d’un état dans une ou plusieurs nations...
Je suis entièrement d'accord, c'est le principal problème des pays africains. Au Sénégal par exemple c'est la langue wolof qui fait d'usage de langue vehiculaire alors que le pays est multicurelle. La langue sénégalaise n'existe pas.
Bel apport pour améliorer sa grille de lecture de l'organisation du monde.
Je me trompe peut-être mais les états n'ont pas forcément une Constitution certains ont fonctionné sans pendant longtemps le royaume de France n'en avait pas avant 1789 c'était plus une charte non ?
tu as complétement raison ! On peut trouver des Etats sans constitution, et des constitutions sans Etat aussi (en Grèce antique par exemple), je ne suis pas rentré dans les détails mais après la notion d'Etat telle qu'on l'entend aujourd'hui est assez tardive (en gros pendant la Renaissance pour aller vite), et il existe des constitutions coutumières, sans texte précis, comme au Royaume-Uni.
Politikon merci beaucoup de m'avoir éclairé :)
@@Politikon_ Droit constitutionnel L1
Et les états fédéraux dans tout ça ? Les pays ? L'Espagne a un statut particulier (état unitaire) qu'il serait intéressant de différencier aussi :p Et expliquer pourquoi la France n'a pas fait le choix de tels systèmes mais qu'elle réfléchit à mettre en place certains de ses principes. J'attends la prochaine vidéo pour tirer tout ça au clair :D
En fait ici, je prends vraiment la base de la notion de d'Etat, fédéral ou non. Sur le sujet de la nation, c'est de montrer que ce qu'on croit naturel est en fait tout aussi artificiel que l'Etat, la prochaine vidéo sur ce thème sera en novembre et sera consacré à un classique traitant du nationalisme ! :)
Merci
Hate de voir la suite ! Si on prend l'exemple des kurdes, c'est un peuple qui a la même langue et traditions, mais qui est partagé sur 4 états, du coup il ne peut pas être défini comme une nation ?
Elias Platek merci ! Pour les Kurdes, ça fait une nation sans État unique du coup.
Habitant en Slovénie et faisant ma thèse professionnelle sur le sujet, je m'étonnais de ne pas avoir entendu parler de la langue et de l'ethnie dans la constitution des états-nations d'où mes questions :
- quelles seraient les premières origines de la construction d'une nation, d'un état et qui mèneraient plus tard à l'émergence des états-nations?
- Dans le cadre de la disparition récente d'états pluri-nationaux (Yougoslavie, URSS, Tchécoslovaquie par exemple), comment expliquer la "survivance" d'un sentiment national?
- D'un autre coté, qu'est ce qui peut préserver l'intégrité d'un état pluri-national? Est-ce possible (comme au Canada,...) et /ou souhaitable sinon (nettoyage ethnique des Serbes au Kosovo par les Albanais par exemple) ?
- Enfin, comment expliquer ce retour de l'identitaire (récemment le référendum voulu par la Catalogne en Espagne ou celui voulu par l'Ecosse après le Brexit au RU, les menaces de sécession en Bolivie en 2010,...)?
Pour ces questions vraiment intéressantes, je vais consacrer un épisode sur un livre qui tente d'expliquer le sentiment national et la construction des nations, ça paraitra en novembre si je tiens bien mon planning !
Merci pour la réponse, c'est un très bon "teasing" :-)
Pour venir te challenger (et si la langue est un vecteur de la reconnaissance d'une société humaine et d'un sentiment d'appartenance vers la constitution d'une "nation") je t'invite à lire "Sclavi, Slaves, Slovènes, Illyriens ou Vindi, Wenden, Veneti ? Les enjeux du nom des Slovènes et de leur langue" par Andreja ERŽEN (Université de Nova Gorica, Cahiers de l’ILSL, N° 26, 2009, pp. 95-112).
Je suis curieux d'avoir ton éclairage sur l'importance de la langue comme une "arme" politique dans l'affirmation de soi (comme nation) tout en sachant qu'il y a, à ma connaissance, 45 ou 46 dialectes reconnus aujourd'hui dans le pays.
J'irai voir ça quand j'aurai un peu de temps ! Pour l'importance de la langue notamment, je peux renvoyer au Discours sur la nation allemande de Fichte qui a pu influencer le pangermanisme visant à unifier tous les germanophones en un seul Etat. Mais il semble bien que la langue ne soit pas un critère suffisant pour définir une nation car on verrait mal, par exemple, comment tous les natifs anglophones pourraient venir constituer une nation ! Par ailleurs, Fichte précise même que la langue n'est pas un critère nécessaire, on peut être allemand sans parler la langue si on a en soi "l'esprit du peuple allemand".
Si le concept d'état nation est relativement récent, comment des lors interpréter l'expression " vieil état nation" ?
Interesting
Très mauvaises vidéo qui n’explique pas assez le sujet développé
Selon Bernard Wicht l'état-nation moderne naît avec le traité de Whestphalie de la conjonction de plusieurs éléments : l'arme à feu, la professionnalisation des armées, et la levée de l'impôt, le tout étant légitimé par un système démocratique.
Le Québec est en effet une nation qui a voulu (veut?) devenir un État. Qui dit État dit souveraineté. C'est pourquoi, le gouvernement du Québec n'est pas un État. Il n'a pas de constitution en propre et il existe comme partie constituante de l'État fédéral canadien, de par la constitution de 1867, et ce, même s'il n'a pas signé la Loi constitutionnelle de 1982, cette loi n'ayant pas aboli la Constitution. C'est simple, non?
Les Québécois sont une nation unique et mérite l'indépendance institutionnelle de leur terre !
Vive le Québec libre
MELENNEC. QU'EST-CE QU'UNE NATION ,
L'idée de l'État-nation a fait son apparition avec Ciceron et non au XVII siècle. Elle apparaît dans l'histoire lorsqu'il y a souveraineté du peuple. L'expression État-nation renvoie en effet à l'idée d'une nation qui s'est doté d'une constitution (écrite ou en pratique). L'État-nation moderne constitue une personne distincte juridiquement parlant, mais est théoriquement représentant en tant qu'autorité de la souveraineté du peuple. Apparu tel que nous le connaissons aux Lumières, l'État-nation n'est que la judiciarisation des nations antérieures, nations qui étaient comme les État-nations dotées d'une autorité souveraine. L'absence d'une définition précise de la nation accentue la divergence des interprétations. Est-ce que l'idée de l'État-nation renvoie obligatoirement à la souveraineté du peuple? Le problème, c'est que nous n'avons pas encore une définition suffisamment claire de la nation nous permettant soit de justifier la souveraineté du peuple au sein de la nation ou de rendre nécessaire la communauté de pouvoir à une communauté d'humains (la nation), soit d'exclure la souveraineté du peuple en tant que caractéristique essentielle à la nation. La littérature sur la nation ne se résume pas pas à Renan et à Fichte. Il y a eu avant Montesquieu, Rousseau (Contrat social) et, après Fichte et Renan, la littérature sur le sujet s'est diversifiée pour se poursuivre grâce à la réflexion de certains sociologues, psychologues, historiens, marxistes. En effet, la nation ne s'y définit plus comme une simple communauté constituée d'une autorité souveraine, mais une transposition de plusieurs communautés. Staline, malgré le fait qu'il ait échoué dans sa tentative de livrer une définition historique de la nation, avait déjà débordé des définitions étroites liées au Volksgeist et à la "volonté du vivre ensemble' en décomposant la nation en plusieurs communautés. Mais de toute évidence, la littérature la plus fréquemment retenue est celle de Renan et Fichte. Donc, de leur vision distincte, nous avons fabriqué le concept de l'État-nation où l'État est une entité politique qui incarne la volonté du vivre ensemble et où la nation est le peuple qui incarne son esprit. Nous croyons concilier l'inconciliable en cherchant une quelconque complémentarité entre deux visions qui constituent une pure dichotomie, à savoir la vision identitaire et la vision souveraine, comme si nous voulions déculturaliser l'identité pour rendre cette dernière compatible à une volonté commune, la souveraineté du peuple, comme si nous voulions faire cohabiter le passé et le présent. Alors, en ce cas, s'il y a déculture, on exclut la communauté de culture à la nation. Ainsi, la nation se résumerait à une simple communauté d'humains, dont la vision identitaire "déculturalisante', correspond à la vision du vivre ensemble dans la négation des différences. Mais étant donné qu'il y a déculture, il n'y a plus d'identité puisqu'il n'y a plus à se comparer et à s'identifier. Forcément, la vision identitaire cède sa place à l'autre, décidément aculturée et qui n'a donc aucun sens.
Nation, natus, vous avez oubliez que c'est aussi défini comme un peuple qui partage une même ascendance, c'est à dire, origine biologique, pool génétique. C'est précisément ça le plus intéressant et controversé. La culture étant une émanation du peuple, de sa génétique et non l'inverse.
Yo Ananda je dirais c'est un peu plus compliqué que cela mais on en reparle en novembre !
Super ! Je précise que je ne veux pas "réduire" la nation à la génétique, mais juste que ça serait bien de ne pas l'oublier :-)
Caca
Ouf, les "vallons" comme tu dis ne sont pas une nation. Déjà parce que sur le territoire que tu montre, il y a des wallons, certes, mais aussi des picards, des lorrains, des wallo-picards : ce sont les peuples romans de Belgique. Et au nord, même chose : des limbourgeois, des brabançons, des flamands occidentaux qui débordent un peu sur la France, des flamands orientaux... Il s'agit des peuples bas-allemands de Belgique. Il y a aussi le français, qui est parlé essentiellement à Bruxelles et qui continue son expansion en Wallonie, et qui était la langue de la bourgeoisie opprimant culturellement les peuples au Nord comme au Sud (bien que ce fut mieux accepter du côté roman).
Nous partageons également une histoire commune qui remontre au XVe siècle avec l'état bourguignon et une culture assez semblable jusque récemment. Il existe cependant des partis d'extrême droite en Flandre qui prétendent à une unité flamande (et qui sont donc très hostiles aux langues endogènes de Flandre) et qui désirent son indépendance. Cela est dû à une forte propagande qui puise son origine dans le discours anti-socialiste de l'Église, restée plus puissante dans le nord du pays que dans le Sud, à cause des usines sidérurgiques et métallurgiques qui ne fleurissaient qu'en Wallonie, grâce à ses sols riches en métaux. La Wallonie a au contraire été plus sujette au discours socialiste et communiste.
C'est de là que va naître une forte défiance du Nord du pays vis-à-vis du Sud, récupérée par l'extrême-droite et les indépendantistes flamands. Il n'est toutefois pas justifié de parler de nations différentes. Et puis, de toute façon, le concept même de nation est à prendre avec des pincettes, vu qu'il est possible de partager une langue mais pas une culture ou de vivre sur des territoires différents.
Merci pour ce commentaire éclairant ! :) Oui le concept de nation est à prendre avec beaucoup de pincettes !
l'etat nation concept née au 19siecle ?...mais qu'en est il du fameux slogan du " vieil etat nation "?