La soprano norvégienne Beate Mordal a une belle voix corsée et de même une technique ajustée aux éxigeances du passage, car l'air est particulièrement difficile à chanter. Voilà Mozart employant le solo de clarinette pour dessiner la mélodie, puisque l'instrument était devenu à la mode et particulièrement familier pour Mozart à partir de son amitié avec Anton Stadler. On ne peut que rester ébahis à chaque fois que l'on constate quelles mélodies extraordinaires et quelle expressivité insurpassable a conféré Mozart à la voix humaine, surtout au registre de Soprano, qui était celui de sa chère épouse Konstanze. Que de beauté, que de réjouissance dictée par le Tout-Puissant à l'âme privilégiée et élue du génie salzbourgeois. Le rôle de la Princesse Vittélia, soeur de l'Empereur Titus, est exigeant sur le plan vocal, tant pour le premier comme pour le second air que voici. Malgré cela, nous assistons à notre époque à une opposition entre la valeur artistique de la musique et du livret d'un opéra, face aux mises-en-scène hors de contexte. Dans ce cas on en est à l'expression minimale, ce qui rend le tout plus difficile encore, à cause de l'absence d'éléments de repère qui nous permettent de nous identifier avec cette belle princesse découragée par la tournure que les événements ont pris : son cher fiancé Sextus est malheureusement endommagé par la conspiration contre son également cher frère l'Empereur Titus. Les traits de peinture sombre sur le visage de la Princesse indiquent-ils peut-être qu'elle est prisonnière de cette joute de sentiments? Quant a l'usage du pistolet, je vous rappelle qu'il a été introduit de façon explicite dans la scène lyrique par Friederich Treitschke et Joseph Sonnleithner, auteurs inspirés du livret de Fidélio de Beethoven, dans la scène de la trappe souterraine de la prison, lorsque Léonore tire son pistolet pour menacer don Pizarro, ennemi de son époux Florestan, et éviter ainsi que le perfide geôlier le tue. Scène qui doit avoir paru d'une invraisemblable audace, surtout de la part d'une femme travestie en garçon, à l'époque de la première de l'opéra (1805, version originale, Léonore ou L'amour Conjugal, et 1812, Fidélio). Peut-être Don Giovanni aussi tire-t-il aussi son pistolet pour menacer le trio des masques et se sauver ainsi avec Leporello au final du premier acte du grandiose Dramma Giocoso de Da Ponte et Mozart? Mais en tout cas la présence d'un pistolet ici, en plein Empire Romain, est sacrément hors de contexte. Merci beaucoup du partage, la version musicale est une agréable et belle surprise.
wonderful interpretation, thank you Opera Vision
La soprano norvégienne Beate Mordal a une belle voix corsée et de même une technique ajustée aux éxigeances du passage, car l'air est particulièrement difficile à chanter. Voilà Mozart employant le solo de clarinette pour dessiner la mélodie, puisque l'instrument était devenu à la mode et particulièrement familier pour Mozart à partir de son amitié avec Anton Stadler. On ne peut que rester ébahis à chaque fois que l'on constate quelles mélodies extraordinaires et quelle expressivité insurpassable a conféré Mozart à la voix humaine, surtout au registre de Soprano, qui était celui de sa chère épouse Konstanze. Que de beauté, que de réjouissance dictée par le Tout-Puissant à l'âme privilégiée et élue du génie salzbourgeois. Le rôle de la Princesse Vittélia, soeur de l'Empereur Titus, est exigeant sur le plan vocal, tant pour le premier comme pour le second air que voici. Malgré cela, nous assistons à notre époque à une opposition entre la valeur artistique de la musique et du livret d'un opéra, face aux mises-en-scène hors de contexte. Dans ce cas on en est à l'expression minimale, ce qui rend le tout plus difficile encore, à cause de l'absence d'éléments de repère qui nous permettent de nous identifier avec cette belle princesse découragée par la tournure que les événements ont pris : son cher fiancé Sextus est malheureusement endommagé par la conspiration contre son également cher frère l'Empereur Titus. Les traits de peinture sombre sur le visage de la Princesse indiquent-ils peut-être qu'elle est prisonnière de cette joute de sentiments? Quant a l'usage du pistolet, je vous rappelle qu'il a été introduit de façon explicite dans la scène lyrique par Friederich Treitschke et Joseph Sonnleithner, auteurs inspirés du livret de Fidélio de Beethoven, dans la scène de la trappe souterraine de la prison, lorsque Léonore tire son pistolet pour menacer don Pizarro, ennemi de son époux Florestan, et éviter ainsi que le perfide geôlier le tue. Scène qui doit avoir paru d'une invraisemblable audace, surtout de la part d'une femme travestie en garçon, à l'époque de la première de l'opéra (1805, version originale, Léonore ou L'amour Conjugal, et 1812, Fidélio). Peut-être Don Giovanni aussi tire-t-il aussi son pistolet pour menacer le trio des masques et se sauver ainsi avec Leporello au final du premier acte du grandiose Dramma Giocoso de Da Ponte et Mozart? Mais en tout cas la présence d'un pistolet ici, en plein Empire Romain, est sacrément hors de contexte. Merci beaucoup du partage, la version musicale est une agréable et belle surprise.
I’m sure it makes sense in context, but can someone please explain why Vitellia has black paint smudged all over her face? Thanks in advance!