il manque peut-être l'axe de Becker (outsiders) ; ce qui agace en sous -jaccent les métaleux, rôlistes, geeks et amoureux des comics des années 90/2000 et avant etc, c'est le fait d'avoir "payé" socialement pour leurs gouts une forme de méprise et de rejet et même de moquerie et en même temps au moment où ça devient mainstream une sorte de nostalgie de cet entre soi d'hier et un sentiment de rejet des "touristes" qui adhérent parce que ça devient à la mode sans avoir hier payé l'écho, alors qu'en fait c'est un processus naturel d'ouverture à des choses hier rejetées par la masse, un enrichissement des individus et une assurance pour la société de faire société en réintégrant ses moutons noirs..... c'est une sorte de validation des survivants entre eux qui se "reconnaissent" et peuvent parler de leurs anciennes guerres que les jeunes ont pas connu.... une forme d'élitisme de ceux qui étaient là avant que ça soit aimé par tous mais bien dejà à l'époque où celui qui aimait ça se trainait un capital social négatif. faut il alors leur en vouloir de se payer un peu de cette façon de leur parcours dans tel ou tel courant culturel ?
Ce commentaire est bien plus pertinent que la vidéo. Au risque d'être snob 😉, parler de socio de la culture sans avoir pensé à Becker c'est dommage. Perso même si pour pas mal d'autres sujet je suis plutôt bourdieusien, je trouve que les deux se complètent. Et pour revenir sur l'acquisition d'un capital culturel quand on n'en 'est pas doté de base (mon cas) je dirais que ça dépend des raisons qui t' attirent initialement. Si je prends mes potes de lycée, le métal, le punk, le HxC ça leur servait surtout à rejoindre une communauté. Pas besoin d'aller plus loin dans la culture musicale que ce qui faisait l'unanimité dans le groupe. Et de tous les arts, depuis le mp3, la musique est celle qui est la plus facilement accessible... illégalement ou pas. J'avais 10€ d'argent de poche au milieu des années 2000, j'achetais des magazines et j'essayais par divers moyens d'écouter les groupes que citaient les artistes interviewés . Je demandais des disques pour Noël et mon anniv. Aucun de mes potes ne faisaient ça, aucun n'étaient proactif dans la découverte. Ça fait toute la différence.
@@Thorpal peut-être que c'est le point sur lequel Bourdieu arrive à ses limites et qu'il faut completer avec le concept de calcul cout/bénéfice de Bourdon (même si on les a opposés longtemps)
L'époque a changé , ado j'étais le seul "hardos" du village avec 1 copine ( début 90's) et nous étions marginaux niveau look/attitude . Pas de Hellfest , pas d'internet , les seuls infos autour du metal étaient via la presse specialisé, les disquaires passionnés et les autres "hardos" croisés en concerts ou autres . La radio et la tv passait un peu de metal mais ça n'a pas duré . Les "touristes" du metal n'éxistaient pas . Cette musique touchait toutes les classes sociales mais il y avait déja des distinctions entres ceux qui écoutaient du hard commercial ( hair metal/glam /hard fm...) et ceux qui écoutaient du heavy metal ,thrash, du death et du black. MTV a contribué à popularisé le style de musique en favorisant les groupes les plus "pop" . Il y avait bien des pseudos fans de quelques groupes de metal ou hard rock mais c'était surtout pour 1 ou 2 chansons genre ballades pop comme nothing else matters/ more than words ... D'un autre côté si des jeunes peuvent découvrir des groupes via festivals / jeux vidéos/ séries c'est cool . Avec internet tu peux connaitre toute la disco et la bio d'un groupe rapidement et si t'as le pognon en 3 clics t'as le t shirt,le poster , la guitare signature et la place de concert .
Ce qui dérange je pense c'est les gens qui écoutent des groupes précisément parce qu'ils ont percés. D'abord ça met le metal sur le même piédestal que la pop ou les genres mainstream, et puis ça ralentit la progression des groupes plus petit, qui les obligent à utiliser les mêmes méthodes pour se vendre, ça part sur tiktok etc et il faut admettre que ça pète complètement le coté marginal du metal.
Je suis d'accord avec toi dans les grandes lignes. Chacun est libre d'aller au hellfest si il le souhaite évidemment. Ayant fait le HF 7 fois j'ai pu voir de 2010 à 2019, malheureusement la déchéance , le fait que des gens passent les 3 jours aux campings au lieu d'aller au Fest, ça j'ai pas compris. Dans ce cas là spécifique il ferait mieux de rester chez eux et de laissé venir les passionnés. Soutenir vraiment la scène et la musique metal c'est avant tous (à mon avis) aller au concert au Fest près de chez soi. Acheter CD ou vinyl de ses groupes préférés et pourquoi pas en plus un t shirt.
Tout à fait d'accord avec la dernière partie... j'écoute du métal depuis plus de 30 ans et je n'ai jamais fait le HF pour autant... je fais les concerts dans les salles aux alentours, je suis proche de Lille... je découvre tous les ans de nouveaux groupes et parfois pour des prix dérisoires : 30 euros pour 3 groupes et ceux ci sont parfois connus depuis plus de 10 ans!!! J'achète des CDs et des T-shirts quand j'ai des coups de coeur et dans ces salles on a la chance souvent de rencontrer les artistes et de discuter avec eux. Le métal est une grande communauté qui s'est agrandie ces dernières années c'est sûr mais il suffit seulement de faire les bons choix. Enfin il n'y a pas que la musique dans le métal mais tout l'univers qui l'entoure... influences, mythologie, anciennes civilisations, langue nouvelle, etc, cette musique ouvre la voie vers beaucoup d'autres horizons si on est tant soit peu curieux ou intéressé... 🤘🤘
Les commentaires type "un fest pour les touristes, pas pour les passionnés" : eh bien ça tombe, môsieur le passionné, tu prends du temps pour chercher d'autres festivals, ta passion t'anime donc tu peux passer du temps pour dénicher d'autres pépites plutôt que de râler comme un client lambda :'D Puis, par défaut, les gens râlent. C'est comme ça. "Ils viennent prendre MON METALE !" ah la la :D Super vidéo, qui est tout à fait en accord avec ce que j'ai produit également de mon côté :)
Le propos de Bourdieu est difficile à soutenir en 2024 dans la mesure où désormais tout le monde a accès à presque tout sans considération budgétaire (merci internet). Les inclinations culturelles ne réduisent plus à une affaire de classe sociale. Où lorsqu'ils le sont, ce n'est pas parce qu'ils sont subis mais résultent d'un choix revendiqué parmi tous les choix possibles. De plus, cette attaque facile envers les metalleux (dont je ne suis pas) est ridicule ou tout au moins opportuniste ; dans la mesure où l'on retrouve les mêmes comportements pseudo élitistes et auto-satisfaits dans la plupart des autres genres musicaux, du prog au jazz en passant l'electro et le rap (avec le fameux argument "tu peux pas comprendre, t'as pas les codes".) Mais là on touche à l'anxiogène, alors raillons exclusivement les metalleux, c'est sans risque et dans le sens du vent. C'est donc de la bonne sociologie.
Justement, puisqu'il n'y a plus de réelle contrainte économique, ça met encore plus en évidence le déterminisme du capital culturel. Sur 100 personnes avec un compte Spotify, on aura des écoutes différentes, un panel d'artistes plus ou moins large, des goûts plus ou moins de niche, tout cela découlant du capital de départ. Bon, et pour ce qui est "d'aller dans le sens du vent", c'est pas un super calcul d'émettre des critiques sur le public Metal quand on s'appelle Metalorgie ;)
@@metalorgie "c'est pas un super calcul d'émettre des critiques sur le public Metal quand on s'appelle Metalorgie" Bof, puisque le métalleux de base est de plus en plus raillé par le métalleux bobo, lequel appelle le 1er "le gros beauf". Le metal est une musique de prolos (avec leurs tares) pendant ses 2 voire 3 premières décennies d'existence. Alors que maintenant, les critiques du "gatekeeping" et du "gros beauf" sont majoritaires, me semble-t-il, et proviennent souvent des mêmes portraits socio-politiques, ceux qui s'indignent dès qu'il y a des paroles ou une imagerie qui va de travers. Donc en termes de calcul, je vous soupçonne de feindre la prise de risques.
Je suis partiellement en désaccord avec l'aspect "vous n'avez rien fait pour mériter ce capital culturel, vous l'avez parce que vous êtes bien nés et nous n'avez eu qu'à le faire fructifier". Certes c'est un avantage de départ, mais c'est un avantage qui s'entretient, et ça demande de la passion, des efforts. Dans tous les domaines, beaucoup de gens naissent au bon endroit et pourtant se plantent, ou font n'importe quoi, donc ça ne suffit pas. Et même si c'est lié à un évènement fortuit à l'origine (ce qui justifie le fait de ne pas se prendre pour une élite face à quelqu'un qui n'y a jamais été exposé), le rejet social qu'il a longtemps suscité parmi la majorité des gens a servi de ciment chez les métalleux. On a payé le prix de notre passion en temps, en argent, en recherches (difficiles avant internet), en capital social (mal vus), et c'est humain que de sentir le truc "bradé" dès qu'un show télé qui cartonne rend d'un coup le truc "cool", ou qu'un festival devient un repaire de m'as-tu-vus. C'est le même principe que les réformes orthographiques quelque part : on a tellement trimé pour apprendre le truc correctement qu'on se sent floués lorsqu'on lance l'idée d'une simplification via l'écriture phonétique. On a tendance à rattacher ça à du privilège bourgeois de savoir bien écrire des règles arbitraires, mais c'est une analyse trop superficielle.
J'entends, c'est vrai que je n'avais pas pensé à cet aspect là, et quelqu'un d'autre en commentaires a mentionné une étude sociologique de Howard Becker sur les outsiders. A première vue, ça semble correspondre à ce que tu décris, le fait d'avoir "payé" pour les suivants. C'est peut-être un biais de ma part lié à l'âge : j'ai commencé avec des infos glanées à droite à gauche dans des magazines ou émissions de radio, mais avoir accès à internet vers mes 14-15 ans a chamboulé beaucoup de choses et aidé à la découverte.
La déconvenues des fans de metal avec le hellfest c'est qu'ils proposait de nombreux groupes de niches sur des grande scène. Et c'est trop chouette de voir son groupe deniche sur unz grosse. Des personnes qui avait la fibre metal acquise par socialisation ou par véritable curiosité sont juste dégoûté que leur identité construites soit revendiqué par des golios qui connaissent depuis 2 semaines. Le problèmes c'est paq d'ouvrir le metal c'est que ce qyi s'y intéresse parce ue c'est cool sont arrogants
Merci pour ton boulot ! En effet on est pas né en connaissant Slayer ou muse ou Strauss et on nous a partagé ça tout comme on le fait "généralement". J'ai pas d'enfants mais je suis le référent rock de ceux des potes et faire découvrir c'est un vrai plaisir. En 2011 j'ai fait mon 1er Hellfest, c'était pas complet 3 mois avant quand j'ai pris les places. En 2019 c'était complet 3 mois avant, est ce que les nouveaux qui sont des râleurs en 2024 sont des poseurs qui ont contribué à ça ? En tous cas bravo pour ton taffe
Super intéressant, merci pour la vidéo. J'ai cela dit un peu ricané en voyant, à l'arrière-plan, "Drama", de Yes, qui est probablement un des albums les plus décriés par les prog-snobs.
le capital culturel n'est pas "purement et simplement hérité", il est en partie hérité, mais les dispositions à le faire fructifier, elles aussi en partie héritées, déterminent hautement la quantité qui sera effectivement détenue par les personnes. en fait il n'y a pas qu'une seule manière de le faire fructifier, puisque les espaces sociaux sont multiples, d'ailleurs le capital culturel n'a pas la même valeur selon les milieux : c'est précisément l'idée derrière le concept de "culture légitime", qui sous-entend que les classes dominantes sont le repère ultime du capital culturel en général, ce qui n'empêche pas d'autres formes de légitimité issues d'autres groupes plus ou moins dominés d'exister localement. c'est d'ailleurs une des choses qui sépare structurellement et formellement le capital culturel du capital économique, qui lui est beaucoup plus universel, ne variant qu'à travers des marchés dont les grandes lignes sont plus ou moins "universelles" grâce au capitalisme contemporain. donc quelqu'un qui dit que son capital culturel, il l'a acquis n'a pas forcément tort. ce qui serait hors de propos, ce serait de prétendre que tout son capital culturel est acquis, voire même la majorité (mais bon les proportions se discutent, notamment du fait de cette histoire de diversité des espaces sociaux). ce qui peut être facilement nié en revanche, c'est de dire que cette acquisition serait la preuve d'un mérite particulier : ce n'est pas que l'acquisition du capital culturel n'implique pas d'efforts, c'est que le degré de ces efforts est prédisposé d'une manière elle aussi largement héritée, et pour la part non héritée, largement imputable au hasard ou au minimum à des déterminations qui n'impliquent pas (ou très peu) le choix de la personne. édition : arf j'aurais dû attendre la fin de la vidéo, tu expliques tout ça, c'est bien !
hé oui ,ça devait arriver ,le métal ,comme tout d'ailleurs ,est rentré dans le domaine publique ,c'est bien .je suis un vieux qui écoute du métal depuis 72 et ça me dérange pas que d'autres consomme cette musique comme des genres plus mainstream .quand au snobisme ,c'est pas juste le métal ,les autres musiques ont aussi leur chapelle et pas que la musique ,ce que tu as dit peu s'appliquer à tout le domaine culturel ,loisir et professionnel .le désir d'être reconnu pour son expertise .
J'étais ado quand Metallica a sorti le Black Album. Je me souviens l'avoir détesté, mais c'était pas du tout parce qu'il a été un succès grand public, plutôt pour ce que le groupe a sacrifié pour arriver à ce succès. Maintenant, avec le recul, je vois que c'était plus dû à la disparition de Cliff Burton qui apportait le petit plus d'exigence dans leurs compositions et que sans lui, ils n'avaient plus tellement le choix que de simplifier leurs compos, ce qui, paradoxalement (ou pas), leur a apporté le succès mainstream.
Un monologue un peu bizarre que cette " chronique "... On l'écoute mais on n'est absolument pas d'accord avec cette succession de clichés éculés. Les " Hardos " ou " Metalleux " sont avant tout des êtres humains passionnés par une musique que ne comprend pas 95% des gens qui composent notre " sympathique " société... Le Hard Rock au sens générique du terme ( et non pas stylistique ) est une musique de connaisseurs, d'êtres humains qui ont le courage intellectuel d'aimer une musique que quasiment personne n'aime en général. Pour aimer le métal il faut quasiment entrer " en religion " métal ( j'espère que je n'ai choqué personne ! ). Certains aiment adorer des groupes quasi inconnus c'est leur kiffe, mais dès que ces mêmes groupes ont une larmichette de succès, ces mêmes passionnés les rejettent car devenus trop commerciaux ( le mot " commercial " dans le dico métal est très péjoratif !!! ). C'est un réflexe pavlovien quasi inévitable. Comme si pour rester estimable par des puristes il fallait ne vendre que 10 disques... Les fans de métal sont des personnes ultra passionnées qui n'aiment pas partager leurs groupes avec le grand public qui n'a pas, par définition, une grande culture métal.
ça devient vrai mais au départ pour moi le métal c'est plutôt de la musique des classes populaire ou classe moyenne basse blanche mais c'étaient pas reconnu par les institutions, dans les années 80, 90 tu pouvais pas faire une thèse premier degré sur le métal je pense, les métalleux étaient très méprisés par les gens qui écoutaient plutôt du jazz ou de la musique classique, c'était plutôt les victimes de la distinction, je pense que c'est plutôt par là qu'il faut le prendre, comme avec le rap longtemps méprisé, les gens des milieux populaires qui aiment le rap depuis une époque où ils étaient méprisés pour ça ont du mal a supporter de voir des gens distingués, légitimes venir leur expliquer ce qu'est le bon rap bien écrit etc. je pense que c'est beaucoup une sorte de contre distinction de métalleux que ça emmerde de voir des gens diplômés bien comme il faut venir s'amuser à leurs festivals alors que ces même gens les méprisaient il y a quelques décennies mais pour parler de distinction avec le métal je pense qu'il y a un angle assez douloureux mais qu'il serait intéressant d'explorer, pour moi il y a vraiment chez beaucoup de métalleux une sorte de distinction raciste, genre "certes j'écoute pas la musique du conservatoire mais moi au moins j'écoute pas cette sous musique des immigrés des banlieues qu'est la rap" un peu comme l'électeur FN lambda qui se console d'être méprisé par les "élites parisiennes diplômés" parce qu'il a juste le bac en se disant que lui au moins ne vit pas des allocations comme les immigrés (et je dis pas que métalleux=fachos, je pense qu'il y a de vrais gauchistes sincères qui pense ça dans le fond sans s'en rendre compte) Bref pour moi les distinction des métalleux c'est quand même une distinction particulière en ce qu'ils savent très bien dans le fond que connaître par cœur les meilleurs riffs de tony iommmi ou une réplique de seigneur des anneaux c'est pas pareil que de connaître des leitmotivs de Siegfried ou un passage des misérables mais c'est toujours moins méprisé/rejeté par les institutions que de connaître les paroles de Zoo de Kaaris, de connaître tous les joueurs du Bayern ou de savoir dire une sourate en arabe
oui bien sur qu' il y a une part de snobisme et ou de gentille mauvaise foi , mais objectivement un fan de metal qui a 30 / 40 / 45 ans de culture musicale derrière lui , peut tout de meme se sentir largement plus légitime que des fans qui suivent , l' effet médiatique impulsé par l' immense succès du hellfest , que depuis quelque années !!! non ? oui j' avoue j' ai aussi une part de snobisme métallique en moi , mais quand meme pas jusqu' à dire que SUNNO))) sont des GRANDS génies incompris , aaahhha ...
Super vidéo sur laquelle je suis tombé par hasard. A mon sens, et comme d'autres coms l'ont également abordé, l'aspect élitiste du milieu du métal (ou bien du jeu de rôle, jeux-vidéos, tout autre milieu nerd ou ex-nerd, etc) doit surtout venir d'un sentiment d'injustice par rapport à l'évolution de sa popularité. Un hobby dit ringard et réservé aux "outcast" qui passe finalement pour quelque chose de socialement acceptable, du point de vue du pratiquant d'origine, c'est sacrément hypocrite et injuste. "Pourquoi se foutait-on de ma gueule parce que j'écoutais du métal tandis que maintenant c'est tout à fait accepté ?". En ce sens, le passionné se sent dupé voire volé, ayant l'impression de ne jamais pouvoir se libérer de la masse qui soit le rejette ou l'emprisonne.
Je suis métalleux depuis 30 ans. Cela fait déjà 10 ans que je ne vais quasi plus au concert car l'ambiance ne me plait plus. La majorité de la salle regarde le concert, alors qu'avant la majorité " vivait" le concert. Sans parler de la foret de téléphone. qui filme le concert.Heureusement que je suis musicien et que j'ai un groupe pour continuer à vivre ma passion. Tous les styles de musique ont une base "élitiste" (jazz, blues, hip hop, etc,....) Donc inutile de faire le procès des passionnés de métal
Bien sûr, il y a des élitistes dans plein de domaines. Mais puisqu'on s'appelle Metalorgie, on s'attarde forcément sur les genres qu'on aborde sur le site.
La bourgeoisie vient s'encanailler au hellfest mais les passionnés de cette musique vont dans les petits festivals ou à des concerts à tailles et prix humains. Le rock à la base c'est une musique de prolos pour faire chier les vieux et les bourgeois.Nice boys don't play rock'n'roll 🤘
Il faudrait aussi parler de la haine de la bourgeoisie et des riches, cette rivalité mimétique qui pousse à envié la position sociale la plus haute tout en la détestant. Avoir le porte feuille à Bolloré oui ok... Mais moi je redistribuerais, promis!
Je suis en train de me pencher sur des groupes/artistes de Métal et entendre dire que "c'est pas du Métal parce que nia nia nia" c'est désagréable....Je constate en effet un élitisme et une morgue détestable parmi certain.es fans et je trouve ça dommage car le Métal est une culture très intéressante et aux multiples facettes. C'est triste de faire des concours à qui est le.a plus gros fan de Métal au lieu de juste se poser, d'échanger et de profiter d'avoir des atomes crochus avec une autre personne. Je fais parti de fandoms à la con (malgré moi...) et c'est toujours pareil, faut être plus royaliste que le roi pour être considéré comme un.e fan légitime. C'est d'autant plus ironique quand les gens de cette même communauté se font marginaliser à cause de leurs centres d'intérêts. Ces gens recréent la toxicité dont ils.elles sont victimes. On en arrive à ce que des personnes s'empêchent de rentrer dans un fandom à cause des gens comme ça....c'est l'inverse d'une passion que l'on devrait être content de partager selon moi. Je connais des gens qui refusent d'écouter des artistes ou de découvrir des trucs juste parce que le fandom a une réputation que le précède. C'est triste mais je comprends ces gens et pour ma part, je ne me donne même pas la peine de parler avec les fans sur internet de ce que j'aime en temps général. Je me suis fait une raison. Bourdieu a fait un travail monstre pour la sociologie, il n'a pas que dit des trucs justes mais là son analyse est top ! La chaîne de Blast est super en temps général je recommande chaudement.
D'accord avec toi, comme on dit souvent, "les passionné.e.s sont passionnant.e.s". Y a un plaisir à initier des novices à un univers qui leur est pas familier, qu'on parle de musique, jeux vidéos, etc.
Je passe ici en simple « touriste », pardon. Mais j’ai trouvé le locuteur sympathique et le débat intéressant bien que le propos me fasse un peu tiquer, non pas sur la question du métal à laquelle je n’ai justement pas la prétention de m’attaquer, mais de manière plus générale sur les arts. C’est vrai aussi que je ne suis pas très bourdieusien non plus. Prenez donc mon commentaire cum grano salis. Je pense en effet qu’il y a un peu d’exagération ici, et au moins pour deux raisons. D’abord, il me semble que la plupart des gens ne critiquent pas la démarche des néophytes dans un domaine artistique ou dans un genre particulier. Ce qu’ils critiquent, c’est le système économique qui se saisit de ces styles pour en faire des buzz quand ça lui chante, et qui pousse à la répétition des mêmes, là encore pour les raisons d’un business assez comparable au problème de gentrification de certains quartiers (si je transpose dans la sphère immobilière). Ce sont ces meneurs de mode qui refusent la plupart du temps de laisser percer les artistes « trop créatifs », donc « trop risqués » pour le marché. Et lorsque l’un d’entre eux (souvent, le plus « pop » car le plus assimilable pour une industrie grand public) perce et finit par attirer les foules, sous la pression des maîtres du marché, il faut comprendre que ça peut agacer celle ou celui qui a justement passé sa vie dans l’ombre, à se concentrer sur l’esthétique, dans une grande solitude. D’autant que ce sont rarement les plus fins qui percent de leur vivant, précisément parce qu’ils sont moins consensuels. C’est une question mathématique : faire du chiffre pour les marchands, c’est chercher le plus petit dénominateur commun, et non pas la rareté créative. Ce n’est pas regarder les masses de haut que de dire ça. C’est reconnaître que les préférences les plus intimes de chacun rassemblent moins, alors que ce qui est moins construit et plus répétitif a plus de chance de parler au plus grand nombre. D’ailleurs, on a le droit d’aimer les deux, mais ce n’est pas la même chose. Il y a des institutions qui ont périclité dans leur créativité, précisément parce qu’elles ont glissé vers une marchandisation de masse. C’est valable dans tous les arts. Quand des droitards d’aujourd’hui citent du Victor Hugo, du Baudelaire ou du Rimbaud pour vanter [ce qu’ils croient être] la tradition et les opposer aux poètes contemporains par exemple, c’est qu’il existe de fait un vrai problème de compréhension de ces artistes dans le grand public qui pourtant se les est approprié avec le temps et l’institutionalisation de ces noms. Quand l’élite politique et financière d’un pays veut, en plein XXIᵉ siècle, reconstruire du néogothique du XIXᵉ siècle « à l’identique », c’est qu’elle n’a déjà pas compris le sens des fondations mêmes de la cathédrale, ni la perspective historique de l’architecture. C’est pourtant elle qui tient les billets de banque et je trouve qu’il est sain de trouver ça moche. Il y a un phénomène qui ressemble un peu à celui de ce que certains appellent l’« appropriation culturelle ». Pendant des décennies, une société entière vous juge comme des parias pour les goûts que vous osez revendiquer, mais lorsque l’un des artistes qui représentent partiellement le genre que vous aimez, tout en restant suffisamment consensuel pour être vendable au plus grand nombre, finit par devenir un produit culturel de masse, le sens de l’historicité de l’art et peut-être en effet, une certaine hiérarchie esthétique (qui s’apprend dans le temps) nous pousse à juger le mouvement général d’appropriation de cet élément culturel qui n’est souvent pas apprécié pour ce qu’il est, mais pour des circonstances socioéconomiques, voire de tendance du moment. Je trouve de manière générale que ranger tout ça dans une catégorie « élitisme gratuit » est une critique un peu rapide, et là aussi une conclusion basée sur un ressenti au doigt mouillé. Cela dit, je comprends qu’il soit bon de faire sa propre introspection. Je dis simplement, que tout ne se réduit pas à des calculs sociologiques froids. Surtout dans les arts.
Ah là là! Au doigt mouillé, pour reprendre votre expression, j'ai l'impression que la faune du métal est inclusive, accueillante dans un majorité écrasante. Est-ce un particularisme de plus du Québec? À vous de me dire. ;-)
Difficile à dire, heureusement on tombe aussi très souvent sur des personnes passionnées qui ont à cœur de partager leurs musique :) Le bonjour au Quebec et aux Foufounes Electriques !
sinon, j'en place une pour dire que le métal reste, quand même, soyons honnêtes, le champ du rock contenant le plus de musique savante (à part peut-être certains trucs progs et mathcore, mais même là ça se recoupe beaucoup plus avec le métal contemporain qu'avec d'autres sous-genres)... on voit quand même moins d'ingénieurs dans les concerts keupons (même s'il y en a aussi, forcément), surtout ceux qui ont lieu dans des squats (illégaux, pas des tiers-lieux conventionnés !) et qui sont à prix libre... mais bon des cons et snobs il y en a partout, l'essentiel c'est de ne pas trop cultiver d'illusions politiquement...
Mouais, tu le dis toi-même y' aucune données chiffrées entre les "true" et les touristes ! Maintenant voiçi mon expérience : 55 ans, 1er festival Donington en 1987, des dizaines d'autres qui ont suivi. Toujours à la roots (mon choix !). J'ai pendant des décennies - littéralement - proposés à des potes dont les connaissances s'arrêtaient aux Guns, ACDC et Kiss de venir en festoche . Hormis un (le seul musicien ) ils ont toujours refusés, par peur de passer 3 jours en plein air, de gaspiller des jours de congés, de risquer de se faire engueuler par bobonne etc...Depuis que le Hellfest est devenu mainstream (et que c'est en France, pas besoin de se tracasser avec la langue !) ils s'y rendent régulièrement mais pas pour la musique ! S'ils assistent à 1/2 concert c'est le maximum. Ce qu'ils font ? Se saouler toute la journée, matter des culs, acheter le tee-shirt souvenir....donc oui il y a des touristes ! Et des beaux ! Je parle même pas de ce que j'entends à mon boulot (faut aller au Hellfest c'est the place to be ! ). Quand ils auront cassé leur jouet ils partiront sur d'autres évènements en disant j'y étais, j'ai fait un festival metal tel des vieux cons battus ! Donc pour moi ca sera toujours les festivals à l'étranger, on ne retrouve pas cette mentalité "touriste" au moins pour ceux que je fréquente (BCN Rockfest, Sweden Rock, Grasspop, BYH, etc....) On a tout à fait le droit de ne pas être un spécialiste du genre mais on devrait quand même s'intéresser un minimum à ce qui se passe sur scène. Je ne parlerai même pas des entreprises qui organise des teams building au hellfest pour souder leurs équipes autour du thème de la survie pour vendre plus d'aspirateurs ! On sent bien la graine de métalleux chez eux...😂🤣😂😅🤣😂🤣😂 Ca explique aussi pourquoi beaucoup de métalleux que je connais ont déserté ce festival depuis + de 10 ans !
Honnêtement, je peux comprendre l'inquiétude, mais je n'ai pas vu autant de commentaires pour Carpenter Brut ou Perturbator sur les éditions précédentes, ça m'interroge. Même Alcest en soi, c'est dans le giron du Metal, mais dans les faits c'est plus doux que certains titres de Muse (Hysteria par exemple). Du coup quel est le critère, l'intensité ou les racines Metal ? Et puis pour 1 Muse il y a une grosse centaine de groupes qui collent complètement au Hellfest
Je suis en partie d'accord avec ton propos le métal de base aime bien le concours de quéquette mets un peu comme dans tous les domaines de la société moderne c'est moi qui est la plus grosse existe et existera toujours petit aparté faut arrêter avec Metallica dans stranger things des gros morceaux connus de Metallica ont déjà été mis dans des gros blockbuster X-Men les Zombieland donc il faut arrêter de croire qu'une série Netflix a déclenché la connaissance de Metallica pour les profanes stoppe les conneries c'est une hype créée par des Américains décérébrés
Très intéressant, merci pour ta vidéo. En soi, je trouve que personne n'est plus ou moins légitime qu'un autre à être au Hellfest, qu'on fasse 10 concerts par jour ou qu'on passe ses soirées au camping... on ne va pas que en fest pour la musique mais aussi pour l'ambiance, les décors, les émotions, les potes, la bouffe et la picole... de mon côté ce qui ne me plaît plus au HF, c'est que je ne comprends plus trop leur stratégie, c'est devenu une tellement grosse machine, je ne me sens plus trop concernée. Les billets à acheter 1 an à l'avance et qui partent en 30 min, ce n'est plus mon délire. Il y a bien assez à faire ailleurs en termes de festivals :) Et par contre pour les insurgés qui se plaignent de voir du rock au Hellfest : vous bougez des mainstages des fois ? Parce que du rock il y en a plein sur la Valley et ça n'a jamais choqué personne ! Sans parler du punk à la warzone qui n'est pas non plus du metal 😊
Bonjour à toi, Je n'aime pas ta façon de caricaturer les gens parce que c'est trop facile. Désolé de te le dire mais tous les gens que je connais qui se rendent au HF(une dizaine de personnes) sont tous des cadres, ingénieurs, de tous âges et ils ont tous les mêmes points communs : ils ne connaissent réellement pas Grand chose à ce style de musique et portent tous le t shirt ou le polo Hellfest, jamais un t shirt de groupe. Plusieurs m'avouent être fans du festival et pas forcément du Metal qu'ils écoutent très peu en dehors du fest, ou alors juste metallica, rammstein et quelques autres . Et pour le coup une partie de ces gens ont le pass 4 jours et n'arrivent au fest qu'en soirée pour voir les têtes d'affiche et point barre et attention, pas si il pleut. Toutes ces suppositions comme tu le dis ne sont pas sorties de nulle part, il y a une vraie part de vérité que tu sembles ignorer. Alors pour ma part je ne me sens pas lésé parce que je ne vais plus au HF depuis un moment, la programmation ne me plait plus donc je laisse ma place sans aucune amertume. Il y a d'autres fests plus petits et beaucoup plus intéressants pour le passionné que je suis et il y a surtout les concerts. Et de plus je déteste l'idée d'acheter une place de concert / fest sans savoir quel groupe va se produire, je trouve ce procédé de vente révoltant donc adieu HF.
Vidéo intéressante ! Merci ! Alors, pour moi, je ne sais pas si je mettrais autant en avant le facteur famille dans la découverte du métal (ou encore la lecture plaisir)... par exemple, dans mon cas, si j'ai pu découvrir quelques artistes dans mon jeune âge (Michael Jackson... pendant longtemps, le seul vrai album que j'ai eu était Thriller, que j'aime encore beaucoup ; Ray Parker Junior... une compilation que j'ai achetée pour le morceau Ghostbusters), je ne me suis mis la musique (en tant qu'auditeur) que très tard en découvrant le hard rock et le métal vers l'âge de 17 ans... Un single de Nirvana et les deux volumes de Use Your Illusion de Guns N' Roses, possédés par l'un de mes frères, ont été les portes d'entrée, en quelque sorte, de plus de 30 ans de métal (notamment extrême). A noter que, pour ce qui est de la lecture (plaisir et non forcée), je ne l'ai découverte qu'à l'âge de 13 ans, via un bouquin prêté par mon autre frère (et squatté définitivement), La Guerre contre le Rull d'A.E. Van Vogt... rien de plus... pas d'autres albums musicaux ou de bouquins pour ma part... Donc, on peut dire que c'est assez limité comme héritage culturel familial... Je pense que ce qui a le plus jouer dans ma découverte du métal, c'est d'avoir un peu d'argent et une affinitée personnelle avec la culture... rien de très élitiste dans la démarche... un peu d'argent, un peu de marche pour aller jusqu'au magasin (merci le Virgin Megastore des Champs Elysées pour m'avoir permis de découvrir le thrash et le death [Slayer et Morbid Angel, le même jour], et le black [Venom et Mayhem le même jour] [même si la presse métal a beaucoup joué dans mes choix, surtout pour le black qui est arrivé un an après le death]), un peu de curiosité aussi... en vérité, avec un peu d'argent et un environnement socio-humanoïde point trop hostile, n'importe qui peut le faire ! Concernant le Hellfest, le seule vrai problème pour moi (en plus du prix), c'est toute la frustration qu'il peut y avoir à manquer plein de groupes à cause du planning mal fichu (c'est inévitable) et de la fatigue... c'est probablement pour ça que je ne suis jamais allé au Hellfest... Après, je ne vais pas mentir, je suis partagé entre l'envie que le métal s'exporte dans le monde entier (franchement, que le métal s'exporte jusqu'en Angola ou au Botswana, j'adore !!! Surtout que les fans, là-bas, ont l'air trop cool !) et l'envie de garder ça pour moi (Jacky Cordonnier, reste en dehors de mon métal ! Aaaahhhh... rester entre-soi pour ne pas avoir à attirer l'attention de tels imbéciles !)... C'est ça l'humain : l'ambiguïté !
Oui, j'aurais dû l'ajouter dans la vidéo d'ailleurs : moi aussi j'ai évidemment ressenti ce truc désagréable du groupe ou du style qui se démocratise un peu trop (alors que ça n'enlève rien au plaisir d'écoute perso). Un peu la même chose sur l'héritage familial : j'ai découvert le Metal par moi-même, personne n'en écoutait chez moi. Mais il y a des facteurs qui ont aidé (j'ai eu un lecteur cd assez tôt, accès à la radio/internet, pratiqué la musique assez jeune, etc).
Super intéressant ! J'ai toujours trouvé ça fascinant que le metalleux moyen puisse cracher sur un Muse en tête d'affiche (alors que ça reste une référence en terme riff guitare, porte d'entrée dans le monde du Rock, etc), mais à côté de ça, acceptera beaucoup mieux un Heilung, qui est pas du tout du metal, juste parce que ça colle au cosplay viking veste à patch... La distinction > la musique
Oui, complètement. Et en même temps, j'ai pas souvenir que ça ait râlé pour Prodigy, Magma ou Sisters of Mercy les éditions précédentes. Le seuil de tolérance est parfois difficile à jauger 😁
On pourra pas dire, "scientifiquement" que que le metal est une musique de snob sans faire une étude sociologique des gens qui écoutent du metal,. Ceci dit, doit quand même y avoir une bonne grosse tendance de fond, qui s'oppose beaucoup à l'attitude pleureuse de "personne reconnaît positivement la musique que j'écoute", ce qui me fait me demander : est-ce que le metal serait pas, avant tout, une musique de gens frustrés ?
il manque peut-être l'axe de Becker (outsiders) ; ce qui agace en sous -jaccent les métaleux, rôlistes, geeks et amoureux des comics des années 90/2000 et avant etc, c'est le fait d'avoir "payé" socialement pour leurs gouts une forme de méprise et de rejet et même de moquerie et en même temps au moment où ça devient mainstream une sorte de nostalgie de cet entre soi d'hier et un sentiment de rejet des "touristes" qui adhérent parce que ça devient à la mode sans avoir hier payé l'écho, alors qu'en fait c'est un processus naturel d'ouverture à des choses hier rejetées par la masse, un enrichissement des individus et une assurance pour la société de faire société en réintégrant ses moutons noirs..... c'est une sorte de validation des survivants entre eux qui se "reconnaissent" et peuvent parler de leurs anciennes guerres que les jeunes ont pas connu.... une forme d'élitisme de ceux qui étaient là avant que ça soit aimé par tous mais bien dejà à l'époque où celui qui aimait ça se trainait un capital social négatif. faut il alors leur en vouloir de se payer un peu de cette façon de leur parcours dans tel ou tel courant culturel ?
Oh intéressant, je connaissais pas du tout, je vais aller voir ça. Merci !
Ce commentaire est bien plus pertinent que la vidéo. Au risque d'être snob 😉, parler de socio de la culture sans avoir pensé à Becker c'est dommage. Perso même si pour pas mal d'autres sujet je suis plutôt bourdieusien, je trouve que les deux se complètent. Et pour revenir sur l'acquisition d'un capital culturel quand on n'en 'est pas doté de base (mon cas) je dirais que ça dépend des raisons qui t' attirent initialement. Si je prends mes potes de lycée, le métal, le punk, le HxC ça leur servait surtout à rejoindre une communauté. Pas besoin d'aller plus loin dans la culture musicale que ce qui faisait l'unanimité dans le groupe. Et de tous les arts, depuis le mp3, la musique est celle qui est la plus facilement accessible... illégalement ou pas. J'avais 10€ d'argent de poche au milieu des années 2000, j'achetais des magazines et j'essayais par divers moyens d'écouter les groupes que citaient les artistes interviewés . Je demandais des disques pour Noël et mon anniv. Aucun de mes potes ne faisaient ça, aucun n'étaient proactif dans la découverte. Ça fait toute la différence.
@@Thorpal peut-être que c'est le point sur lequel Bourdieu arrive à ses limites et qu'il faut completer avec le concept de calcul cout/bénéfice de Bourdon (même si on les a opposés longtemps)
L'époque a changé , ado j'étais le seul "hardos" du village avec 1 copine ( début 90's) et nous étions marginaux niveau look/attitude . Pas de Hellfest , pas d'internet , les seuls infos autour du metal étaient via la presse specialisé, les disquaires passionnés et les autres "hardos" croisés en concerts ou autres . La radio et la tv passait un peu de metal mais ça n'a pas duré . Les "touristes" du metal n'éxistaient pas . Cette musique touchait toutes les classes sociales mais il y avait déja des distinctions entres ceux qui écoutaient du hard commercial ( hair metal/glam /hard fm...) et ceux qui écoutaient du heavy metal ,thrash, du death et du black. MTV a contribué à popularisé le style de musique en favorisant les groupes les plus "pop" . Il y avait bien des pseudos fans de quelques groupes de metal ou hard rock mais c'était surtout pour 1 ou 2 chansons genre ballades pop comme nothing else matters/ more than words ... D'un autre côté si des jeunes peuvent découvrir des groupes via festivals / jeux vidéos/ séries c'est cool . Avec internet tu peux connaitre toute la disco et la bio d'un groupe rapidement et si t'as le pognon en 3 clics t'as le t shirt,le poster , la guitare signature et la place de concert .
Content d'avoir connu Metalorgie avant qu'il ait eu 1000 abonnés. Je me prépare déjà à dénigrer la chaine une fois ce cap passé.
C'est là qu'on reconnaît les vrais !
Ce qui dérange je pense c'est les gens qui écoutent des groupes précisément parce qu'ils ont percés. D'abord ça met le metal sur le même piédestal que la pop ou les genres mainstream, et puis ça ralentit la progression des groupes plus petit, qui les obligent à utiliser les mêmes méthodes pour se vendre, ça part sur tiktok etc et il faut admettre que ça pète complètement le coté marginal du metal.
Je suis d'accord avec toi dans les grandes lignes. Chacun est libre d'aller au hellfest si il le souhaite évidemment.
Ayant fait le HF 7 fois j'ai pu voir de 2010 à 2019, malheureusement la déchéance , le fait que des gens passent les 3 jours aux campings au lieu d'aller au Fest, ça j'ai pas compris. Dans ce cas là spécifique il ferait mieux de rester chez eux et de laissé venir les passionnés.
Soutenir vraiment la scène et la musique metal c'est avant tous (à mon avis) aller au concert au Fest près de chez soi. Acheter CD ou vinyl de ses groupes préférés et pourquoi pas en plus un t shirt.
Tout à fait d'accord avec la dernière partie... j'écoute du métal depuis plus de 30 ans et je n'ai jamais fait le HF pour autant... je fais les concerts dans les salles aux alentours, je suis proche de Lille... je découvre tous les ans de nouveaux groupes et parfois pour des prix dérisoires : 30 euros pour 3 groupes et ceux ci sont parfois connus depuis plus de 10 ans!!! J'achète des CDs et des T-shirts quand j'ai des coups de coeur et dans ces salles on a la chance souvent de rencontrer les artistes et de discuter avec eux. Le métal est une grande communauté qui s'est agrandie ces dernières années c'est sûr mais il suffit seulement de faire les bons choix. Enfin il n'y a pas que la musique dans le métal mais tout l'univers qui l'entoure... influences, mythologie, anciennes civilisations, langue nouvelle, etc, cette musique ouvre la voie vers beaucoup d'autres horizons si on est tant soit peu curieux ou intéressé... 🤘🤘
Non pas une musique de snob mais une musique de connaisseurs fidèle avec ses propres codes et sa culture
Des beaufs reloud quoi 👀
Les commentaires type "un fest pour les touristes, pas pour les passionnés" : eh bien ça tombe, môsieur le passionné, tu prends du temps pour chercher d'autres festivals, ta passion t'anime donc tu peux passer du temps pour dénicher d'autres pépites plutôt que de râler comme un client lambda :'D
Puis, par défaut, les gens râlent. C'est comme ça.
"Ils viennent prendre MON METALE !" ah la la :D
Super vidéo, qui est tout à fait en accord avec ce que j'ai produit également de mon côté :)
N’empêche que je connaissais Gojira avant les JO ! 😂
Super intéressant!
Merci d'élever le débat!
Le propos de Bourdieu est difficile à soutenir en 2024 dans la mesure où désormais tout le monde a accès à presque tout sans considération budgétaire (merci internet). Les inclinations culturelles ne réduisent plus à une affaire de classe sociale. Où lorsqu'ils le sont, ce n'est pas parce qu'ils sont subis mais résultent d'un choix revendiqué parmi tous les choix possibles. De plus, cette attaque facile envers les metalleux (dont je ne suis pas) est ridicule ou tout au moins opportuniste ; dans la mesure où l'on retrouve les mêmes comportements pseudo élitistes et auto-satisfaits dans la plupart des autres genres musicaux, du prog au jazz en passant l'electro et le rap (avec le fameux argument "tu peux pas comprendre, t'as pas les codes".) Mais là on touche à l'anxiogène, alors raillons exclusivement les metalleux, c'est sans risque et dans le sens du vent. C'est donc de la bonne sociologie.
Justement, puisqu'il n'y a plus de réelle contrainte économique, ça met encore plus en évidence le déterminisme du capital culturel. Sur 100 personnes avec un compte Spotify, on aura des écoutes différentes, un panel d'artistes plus ou moins large, des goûts plus ou moins de niche, tout cela découlant du capital de départ.
Bon, et pour ce qui est "d'aller dans le sens du vent", c'est pas un super calcul d'émettre des critiques sur le public Metal quand on s'appelle Metalorgie ;)
@@metalorgie "c'est pas un super calcul d'émettre des critiques sur le public Metal quand on s'appelle Metalorgie" Bof, puisque le métalleux de base est de plus en plus raillé par le métalleux bobo, lequel appelle le 1er "le gros beauf". Le metal est une musique de prolos (avec leurs tares) pendant ses 2 voire 3 premières décennies d'existence. Alors que maintenant, les critiques du "gatekeeping" et du "gros beauf" sont majoritaires, me semble-t-il, et proviennent souvent des mêmes portraits socio-politiques, ceux qui s'indignent dès qu'il y a des paroles ou une imagerie qui va de travers. Donc en termes de calcul, je vous soupçonne de feindre la prise de risques.
Je suis partiellement en désaccord avec l'aspect "vous n'avez rien fait pour mériter ce capital culturel, vous l'avez parce que vous êtes bien nés et nous n'avez eu qu'à le faire fructifier". Certes c'est un avantage de départ, mais c'est un avantage qui s'entretient, et ça demande de la passion, des efforts. Dans tous les domaines, beaucoup de gens naissent au bon endroit et pourtant se plantent, ou font n'importe quoi, donc ça ne suffit pas. Et même si c'est lié à un évènement fortuit à l'origine (ce qui justifie le fait de ne pas se prendre pour une élite face à quelqu'un qui n'y a jamais été exposé), le rejet social qu'il a longtemps suscité parmi la majorité des gens a servi de ciment chez les métalleux. On a payé le prix de notre passion en temps, en argent, en recherches (difficiles avant internet), en capital social (mal vus), et c'est humain que de sentir le truc "bradé" dès qu'un show télé qui cartonne rend d'un coup le truc "cool", ou qu'un festival devient un repaire de m'as-tu-vus.
C'est le même principe que les réformes orthographiques quelque part : on a tellement trimé pour apprendre le truc correctement qu'on se sent floués lorsqu'on lance l'idée d'une simplification via l'écriture phonétique. On a tendance à rattacher ça à du privilège bourgeois de savoir bien écrire des règles arbitraires, mais c'est une analyse trop superficielle.
J'entends, c'est vrai que je n'avais pas pensé à cet aspect là, et quelqu'un d'autre en commentaires a mentionné une étude sociologique de Howard Becker sur les outsiders. A première vue, ça semble correspondre à ce que tu décris, le fait d'avoir "payé" pour les suivants. C'est peut-être un biais de ma part lié à l'âge : j'ai commencé avec des infos glanées à droite à gauche dans des magazines ou émissions de radio, mais avoir accès à internet vers mes 14-15 ans a chamboulé beaucoup de choses et aidé à la découverte.
La déconvenues des fans de metal avec le hellfest c'est qu'ils proposait de nombreux groupes de niches sur des grande scène. Et c'est trop chouette de voir son groupe deniche sur unz grosse. Des personnes qui avait la fibre metal acquise par socialisation ou par véritable curiosité sont juste dégoûté que leur identité construites soit revendiqué par des golios qui connaissent depuis 2 semaines. Le problèmes c'est paq d'ouvrir le metal c'est que ce qyi s'y intéresse parce ue c'est cool sont arrogants
Bourdieu est mort.
Cette citation n'est pas de Nietzsche.
Sinon, tout pareil que @Momolecargo
Oh joli !
Merci pour ton boulot !
En effet on est pas né en connaissant Slayer ou muse ou Strauss et on nous a partagé ça tout comme on le fait "généralement".
J'ai pas d'enfants mais je suis le référent rock de ceux des potes et faire découvrir c'est un vrai plaisir.
En 2011 j'ai fait mon 1er Hellfest, c'était pas complet 3 mois avant quand j'ai pris les places.
En 2019 c'était complet 3 mois avant, est ce que les nouveaux qui sont des râleurs en 2024 sont des poseurs qui ont contribué à ça ?
En tous cas bravo pour ton taffe
Merci à toi !
Super intéressant, merci pour la vidéo. J'ai cela dit un peu ricané en voyant, à l'arrière-plan, "Drama", de Yes, qui est probablement un des albums les plus décriés par les prog-snobs.
Ah je savais pas, moi je suis team prog-noob
le capital culturel n'est pas "purement et simplement hérité", il est en partie hérité, mais les dispositions à le faire fructifier, elles aussi en partie héritées, déterminent hautement la quantité qui sera effectivement détenue par les personnes.
en fait il n'y a pas qu'une seule manière de le faire fructifier, puisque les espaces sociaux sont multiples, d'ailleurs le capital culturel n'a pas la même valeur selon les milieux : c'est précisément l'idée derrière le concept de "culture légitime", qui sous-entend que les classes dominantes sont le repère ultime du capital culturel en général, ce qui n'empêche pas d'autres formes de légitimité issues d'autres groupes plus ou moins dominés d'exister localement.
c'est d'ailleurs une des choses qui sépare structurellement et formellement le capital culturel du capital économique, qui lui est beaucoup plus universel, ne variant qu'à travers des marchés dont les grandes lignes sont plus ou moins "universelles" grâce au capitalisme contemporain.
donc quelqu'un qui dit que son capital culturel, il l'a acquis n'a pas forcément tort. ce qui serait hors de propos, ce serait de prétendre que tout son capital culturel est acquis, voire même la majorité (mais bon les proportions se discutent, notamment du fait de cette histoire de diversité des espaces sociaux).
ce qui peut être facilement nié en revanche, c'est de dire que cette acquisition serait la preuve d'un mérite particulier : ce n'est pas que l'acquisition du capital culturel n'implique pas d'efforts, c'est que le degré de ces efforts est prédisposé d'une manière elle aussi largement héritée, et pour la part non héritée, largement imputable au hasard ou au minimum à des déterminations qui n'impliquent pas (ou très peu) le choix de la personne.
édition : arf j'aurais dû attendre la fin de la vidéo, tu expliques tout ça, c'est bien !
hé oui ,ça devait arriver ,le métal ,comme tout d'ailleurs ,est rentré dans le domaine publique ,c'est bien .je suis un vieux qui écoute du métal depuis 72 et ça me dérange pas que d'autres consomme cette musique comme des genres plus mainstream .quand au snobisme ,c'est pas juste le métal ,les autres musiques ont aussi leur chapelle et pas que la musique ,ce que tu as dit peu s'appliquer à tout le domaine culturel ,loisir et professionnel .le désir d'être reconnu pour son expertise .
J'étais ado quand Metallica a sorti le Black Album. Je me souviens l'avoir détesté, mais c'était pas du tout parce qu'il a été un succès grand public, plutôt pour ce que le groupe a sacrifié pour arriver à ce succès. Maintenant, avec le recul, je vois que c'était plus dû à la disparition de Cliff Burton qui apportait le petit plus d'exigence dans leurs compositions et que sans lui, ils n'avaient plus tellement le choix que de simplifier leurs compos, ce qui, paradoxalement (ou pas), leur a apporté le succès mainstream.
Un monologue un peu bizarre que cette " chronique "... On l'écoute mais on n'est absolument pas d'accord avec cette succession de clichés éculés. Les " Hardos " ou " Metalleux " sont avant tout des êtres humains passionnés par une musique que ne comprend pas 95% des gens qui composent notre " sympathique " société... Le Hard Rock au sens générique du terme ( et non pas stylistique ) est une musique de connaisseurs, d'êtres humains qui ont le courage intellectuel d'aimer une musique que quasiment personne n'aime en général. Pour aimer le métal il faut quasiment entrer " en religion " métal ( j'espère que je n'ai choqué personne ! ). Certains aiment adorer des groupes quasi inconnus c'est leur kiffe, mais dès que ces mêmes groupes ont une larmichette de succès, ces mêmes passionnés les rejettent car devenus trop commerciaux ( le mot " commercial " dans le dico métal est très péjoratif !!! ). C'est un réflexe pavlovien quasi inévitable. Comme si pour rester estimable par des puristes il fallait ne vendre que 10 disques... Les fans de métal sont des personnes ultra passionnées qui n'aiment pas partager leurs groupes avec le grand public qui n'a pas, par définition, une grande culture métal.
ça devient vrai mais au départ pour moi le métal c'est plutôt de la musique des classes populaire ou classe moyenne basse blanche mais c'étaient pas reconnu par les institutions, dans les années 80, 90 tu pouvais pas faire une thèse premier degré sur le métal je pense, les métalleux étaient très méprisés par les gens qui écoutaient plutôt du jazz ou de la musique classique, c'était plutôt les victimes de la distinction, je pense que c'est plutôt par là qu'il faut le prendre, comme avec le rap longtemps méprisé, les gens des milieux populaires qui aiment le rap depuis une époque où ils étaient méprisés pour ça ont du mal a supporter de voir des gens distingués, légitimes venir leur expliquer ce qu'est le bon rap bien écrit etc. je pense que c'est beaucoup une sorte de contre distinction de métalleux que ça emmerde de voir des gens diplômés bien comme il faut venir s'amuser à leurs festivals alors que ces même gens les méprisaient il y a quelques décennies
mais pour parler de distinction avec le métal je pense qu'il y a un angle assez douloureux mais qu'il serait intéressant d'explorer, pour moi il y a vraiment chez beaucoup de métalleux une sorte de distinction raciste, genre "certes j'écoute pas la musique du conservatoire mais moi au moins j'écoute pas cette sous musique des immigrés des banlieues qu'est la rap" un peu comme l'électeur FN lambda qui se console d'être méprisé par les "élites parisiennes diplômés" parce qu'il a juste le bac en se disant que lui au moins ne vit pas des allocations comme les immigrés (et je dis pas que métalleux=fachos, je pense qu'il y a de vrais gauchistes sincères qui pense ça dans le fond sans s'en rendre compte)
Bref pour moi les distinction des métalleux c'est quand même une distinction particulière en ce qu'ils savent très bien dans le fond que connaître par cœur les meilleurs riffs de tony iommmi ou une réplique de seigneur des anneaux c'est pas pareil que de connaître des leitmotivs de Siegfried ou un passage des misérables mais c'est toujours moins méprisé/rejeté par les institutions que de connaître les paroles de Zoo de Kaaris, de connaître tous les joueurs du Bayern ou de savoir dire une sourate en arabe
oui bien sur qu' il y a une part de snobisme et ou de gentille mauvaise foi , mais objectivement un fan de metal qui a 30 / 40 / 45 ans de culture musicale derrière lui , peut tout de meme se sentir largement plus légitime que des fans qui suivent , l' effet médiatique impulsé par l' immense succès du hellfest , que depuis quelque années !!! non ? oui j' avoue j' ai aussi une part de snobisme métallique en moi , mais quand meme pas jusqu' à dire que SUNNO))) sont des GRANDS génies incompris , aaahhha ...
Etre snob, c'est parler de la musique du diable en citant Bourdieu.
Le nombre de commentaires de gens qui veulent se distinguer par rapport aux touristes du hellfest, cocasse, je sais pas trop s'ils ont maté la vidéo.
Merci pour la vidéo, et merci de lire Bourdieu pour moi, j'avais essayé mais ça m'était tombé des mains. (du coup la BD m'intéresse)
Super vidéo sur laquelle je suis tombé par hasard.
A mon sens, et comme d'autres coms l'ont également abordé, l'aspect élitiste du milieu du métal (ou bien du jeu de rôle, jeux-vidéos, tout autre milieu nerd ou ex-nerd, etc) doit surtout venir d'un sentiment d'injustice par rapport à l'évolution de sa popularité. Un hobby dit ringard et réservé aux "outcast" qui passe finalement pour quelque chose de socialement acceptable, du point de vue du pratiquant d'origine, c'est sacrément hypocrite et injuste.
"Pourquoi se foutait-on de ma gueule parce que j'écoutais du métal tandis que maintenant c'est tout à fait accepté ?".
En ce sens, le passionné se sent dupé voire volé, ayant l'impression de ne jamais pouvoir se libérer de la masse qui soit le rejette ou l'emprisonne.
Je suis métalleux depuis 30 ans. Cela fait déjà 10 ans que je ne vais quasi plus au concert car l'ambiance ne me plait plus. La majorité de la salle regarde le concert, alors qu'avant la majorité " vivait" le concert. Sans parler de la foret de téléphone. qui filme le concert.Heureusement que je suis musicien et que j'ai un groupe pour continuer à vivre ma passion. Tous les styles de musique ont une base "élitiste" (jazz, blues, hip hop, etc,....) Donc inutile de faire le procès des passionnés de métal
Bien sûr, il y a des élitistes dans plein de domaines. Mais puisqu'on s'appelle Metalorgie, on s'attarde forcément sur les genres qu'on aborde sur le site.
La bourgeoisie vient s'encanailler au hellfest mais les passionnés de cette musique vont dans les petits festivals ou à des concerts à tailles et prix humains. Le rock à la base c'est une musique de prolos pour faire chier les vieux et les bourgeois.Nice boys don't play rock'n'roll 🤘
Je suis d'accord, si t'es pas content du metal "moderne" et des fest mainstream et bien soit un vrai, va voir ailleurs dans les caves
Il faudrait aussi parler de la haine de la bourgeoisie et des riches, cette rivalité mimétique qui pousse à envié la position sociale la plus haute tout en la détestant. Avoir le porte feuille à Bolloré oui ok... Mais moi je redistribuerais, promis!
Je suis en train de me pencher sur des groupes/artistes de Métal et entendre dire que "c'est pas du Métal parce que nia nia nia" c'est désagréable....Je constate en effet un élitisme et une morgue détestable parmi certain.es fans et je trouve ça dommage car le Métal est une culture très intéressante et aux multiples facettes. C'est triste de faire des concours à qui est le.a plus gros fan de Métal au lieu de juste se poser, d'échanger et de profiter d'avoir des atomes crochus avec une autre personne. Je fais parti de fandoms à la con (malgré moi...) et c'est toujours pareil, faut être plus royaliste que le roi pour être considéré comme un.e fan légitime. C'est d'autant plus ironique quand les gens de cette même communauté se font marginaliser à cause de leurs centres d'intérêts. Ces gens recréent la toxicité dont ils.elles sont victimes.
On en arrive à ce que des personnes s'empêchent de rentrer dans un fandom à cause des gens comme ça....c'est l'inverse d'une passion que l'on devrait être content de partager selon moi. Je connais des gens qui refusent d'écouter des artistes ou de découvrir des trucs juste parce que le fandom a une réputation que le précède. C'est triste mais je comprends ces gens et pour ma part, je ne me donne même pas la peine de parler avec les fans sur internet de ce que j'aime en temps général. Je me suis fait une raison.
Bourdieu a fait un travail monstre pour la sociologie, il n'a pas que dit des trucs justes mais là son analyse est top ! La chaîne de Blast est super en temps général je recommande chaudement.
D'accord avec toi, comme on dit souvent, "les passionné.e.s sont passionnant.e.s". Y a un plaisir à initier des novices à un univers qui leur est pas familier, qu'on parle de musique, jeux vidéos, etc.
Je passe ici en simple « touriste », pardon. Mais j’ai trouvé le locuteur sympathique et le débat intéressant bien que le propos me fasse un peu tiquer, non pas sur la question du métal à laquelle je n’ai justement pas la prétention de m’attaquer, mais de manière plus générale sur les arts. C’est vrai aussi que je ne suis pas très bourdieusien non plus. Prenez donc mon commentaire cum grano salis. Je pense en effet qu’il y a un peu d’exagération ici, et au moins pour deux raisons.
D’abord, il me semble que la plupart des gens ne critiquent pas la démarche des néophytes dans un domaine artistique ou dans un genre particulier. Ce qu’ils critiquent, c’est le système économique qui se saisit de ces styles pour en faire des buzz quand ça lui chante, et qui pousse à la répétition des mêmes, là encore pour les raisons d’un business assez comparable au problème de gentrification de certains quartiers (si je transpose dans la sphère immobilière). Ce sont ces meneurs de mode qui refusent la plupart du temps de laisser percer les artistes « trop créatifs », donc « trop risqués » pour le marché. Et lorsque l’un d’entre eux (souvent, le plus « pop » car le plus assimilable pour une industrie grand public) perce et finit par attirer les foules, sous la pression des maîtres du marché, il faut comprendre que ça peut agacer celle ou celui qui a justement passé sa vie dans l’ombre, à se concentrer sur l’esthétique, dans une grande solitude. D’autant que ce sont rarement les plus fins qui percent de leur vivant, précisément parce qu’ils sont moins consensuels. C’est une question mathématique : faire du chiffre pour les marchands, c’est chercher le plus petit dénominateur commun, et non pas la rareté créative. Ce n’est pas regarder les masses de haut que de dire ça. C’est reconnaître que les préférences les plus intimes de chacun rassemblent moins, alors que ce qui est moins construit et plus répétitif a plus de chance de parler au plus grand nombre. D’ailleurs, on a le droit d’aimer les deux, mais ce n’est pas la même chose. Il y a des institutions qui ont périclité dans leur créativité, précisément parce qu’elles ont glissé vers une marchandisation de masse. C’est valable dans tous les arts. Quand des droitards d’aujourd’hui citent du Victor Hugo, du Baudelaire ou du Rimbaud pour vanter [ce qu’ils croient être] la tradition et les opposer aux poètes contemporains par exemple, c’est qu’il existe de fait un vrai problème de compréhension de ces artistes dans le grand public qui pourtant se les est approprié avec le temps et l’institutionalisation de ces noms. Quand l’élite politique et financière d’un pays veut, en plein XXIᵉ siècle, reconstruire du néogothique du XIXᵉ siècle « à l’identique », c’est qu’elle n’a déjà pas compris le sens des fondations mêmes de la cathédrale, ni la perspective historique de l’architecture. C’est pourtant elle qui tient les billets de banque et je trouve qu’il est sain de trouver ça moche.
Il y a un phénomène qui ressemble un peu à celui de ce que certains appellent l’« appropriation culturelle ». Pendant des décennies, une société entière vous juge comme des parias pour les goûts que vous osez revendiquer, mais lorsque l’un des artistes qui représentent partiellement le genre que vous aimez, tout en restant suffisamment consensuel pour être vendable au plus grand nombre, finit par devenir un produit culturel de masse, le sens de l’historicité de l’art et peut-être en effet, une certaine hiérarchie esthétique (qui s’apprend dans le temps) nous pousse à juger le mouvement général d’appropriation de cet élément culturel qui n’est souvent pas apprécié pour ce qu’il est, mais pour des circonstances socioéconomiques, voire de tendance du moment.
Je trouve de manière générale que ranger tout ça dans une catégorie « élitisme gratuit » est une critique un peu rapide, et là aussi une conclusion basée sur un ressenti au doigt mouillé. Cela dit, je comprends qu’il soit bon de faire sa propre introspection. Je dis simplement, que tout ne se réduit pas à des calculs sociologiques froids. Surtout dans les arts.
Bourdieu ce GOAT!
Moi je n'écoutais pas Nena avant Dark et j'assume.
Quelle série !
Ah là là! Au doigt mouillé, pour reprendre votre expression, j'ai l'impression que la faune du métal est inclusive, accueillante dans un majorité écrasante. Est-ce un particularisme de plus du Québec? À vous de me dire. ;-)
Difficile à dire, heureusement on tombe aussi très souvent sur des personnes passionnées qui ont à cœur de partager leurs musique :)
Le bonjour au Quebec et aux Foufounes Electriques !
Non mais de toute façon les vrais de vrais étaient là quand ça s'appelait Fury Fest et on lâché l'affaire quand ça a changé de nom 🙃
sinon, j'en place une pour dire que le métal reste, quand même, soyons honnêtes, le champ du rock contenant le plus de musique savante (à part peut-être certains trucs progs et mathcore, mais même là ça se recoupe beaucoup plus avec le métal contemporain qu'avec d'autres sous-genres)... on voit quand même moins d'ingénieurs dans les concerts keupons (même s'il y en a aussi, forcément), surtout ceux qui ont lieu dans des squats (illégaux, pas des tiers-lieux conventionnés !) et qui sont à prix libre... mais bon des cons et snobs il y en a partout, l'essentiel c'est de ne pas trop cultiver d'illusions politiquement...
Mouais, tu le dis toi-même y' aucune données chiffrées entre les "true" et les touristes ! Maintenant voiçi mon expérience : 55 ans, 1er festival Donington en 1987, des dizaines d'autres qui ont suivi. Toujours à la roots (mon choix !). J'ai pendant des décennies - littéralement - proposés à des potes dont les connaissances s'arrêtaient aux Guns, ACDC et Kiss de venir en festoche . Hormis un (le seul musicien ) ils ont toujours refusés, par peur de passer 3 jours en plein air, de gaspiller des jours de congés, de risquer de se faire engueuler par bobonne etc...Depuis que le Hellfest est devenu mainstream (et que c'est en France, pas besoin de se tracasser avec la langue !) ils s'y rendent régulièrement mais pas pour la musique ! S'ils assistent à 1/2 concert c'est le maximum. Ce qu'ils font ? Se saouler toute la journée, matter des culs, acheter le tee-shirt souvenir....donc oui il y a des touristes ! Et des beaux ! Je parle même pas de ce que j'entends à mon boulot (faut aller au Hellfest c'est the place to be ! ). Quand ils auront cassé leur jouet ils partiront sur d'autres évènements en disant j'y étais, j'ai fait un festival metal tel des vieux cons battus ! Donc pour moi ca sera toujours les festivals à l'étranger, on ne retrouve pas cette mentalité "touriste" au moins pour ceux que je fréquente (BCN Rockfest, Sweden Rock, Grasspop, BYH, etc....) On a tout à fait le droit de ne pas être un spécialiste du genre mais on devrait quand même s'intéresser un minimum à ce qui se passe sur scène. Je ne parlerai même pas des entreprises qui organise des teams building au hellfest pour souder leurs équipes autour du thème de la survie pour vendre plus d'aspirateurs ! On sent bien la graine de métalleux chez eux...😂🤣😂😅🤣😂🤣😂 Ca explique aussi pourquoi beaucoup de métalleux que je connais ont déserté ce festival depuis + de 10 ans !
Bravo pour le travail, c’est super intéressant.
Merci
Go pour travailler Bourdieu, les inconnus et Nick Hornby ❤
Merci !
D’un côté programmer Muse dans un soit disant festival Métal…Tout est dit.
Honnêtement, je peux comprendre l'inquiétude, mais je n'ai pas vu autant de commentaires pour Carpenter Brut ou Perturbator sur les éditions précédentes, ça m'interroge. Même Alcest en soi, c'est dans le giron du Metal, mais dans les faits c'est plus doux que certains titres de Muse (Hysteria par exemple). Du coup quel est le critère, l'intensité ou les racines Metal ?
Et puis pour 1 Muse il y a une grosse centaine de groupes qui collent complètement au Hellfest
Je suis en partie d'accord avec ton propos le métal de base aime bien le concours de quéquette mets un peu comme dans tous les domaines de la société moderne c'est moi qui est la plus grosse existe et existera toujours petit aparté faut arrêter avec Metallica dans stranger things des gros morceaux connus de Metallica ont déjà été mis dans des gros blockbuster X-Men les Zombieland donc il faut arrêter de croire qu'une série Netflix a déclenché la connaissance de Metallica pour les profanes stoppe les conneries c'est une hype créée par des Américains décérébrés
Très intéressant, merci pour ta vidéo. En soi, je trouve que personne n'est plus ou moins légitime qu'un autre à être au Hellfest, qu'on fasse 10 concerts par jour ou qu'on passe ses soirées au camping... on ne va pas que en fest pour la musique mais aussi pour l'ambiance, les décors, les émotions, les potes, la bouffe et la picole... de mon côté ce qui ne me plaît plus au HF, c'est que je ne comprends plus trop leur stratégie, c'est devenu une tellement grosse machine, je ne me sens plus trop concernée. Les billets à acheter 1 an à l'avance et qui partent en 30 min, ce n'est plus mon délire. Il y a bien assez à faire ailleurs en termes de festivals :)
Et par contre pour les insurgés qui se plaignent de voir du rock au Hellfest : vous bougez des mainstages des fois ? Parce que du rock il y en a plein sur la Valley et ça n'a jamais choqué personne ! Sans parler du punk à la warzone qui n'est pas non plus du metal 😊
Bonjour à toi,
Je n'aime pas ta façon de caricaturer les gens parce que c'est trop facile. Désolé de te le dire mais tous les gens que je connais qui se rendent au HF(une dizaine de personnes) sont tous des cadres, ingénieurs, de tous âges et ils ont tous les mêmes points communs : ils ne connaissent réellement pas Grand chose à ce style de musique et portent tous le t shirt ou le polo Hellfest, jamais un t shirt de groupe. Plusieurs m'avouent être fans du festival et pas forcément du Metal qu'ils écoutent très peu en dehors du fest, ou alors juste metallica, rammstein et quelques autres . Et pour le coup une partie de ces gens ont le pass 4 jours et n'arrivent au fest qu'en soirée pour voir les têtes d'affiche et point barre et attention, pas si il pleut. Toutes ces suppositions comme tu le dis ne sont pas sorties de nulle part, il y a une vraie part de vérité que tu sembles ignorer. Alors pour ma part je ne me sens pas lésé parce que je ne vais plus au HF depuis un moment, la programmation ne me plait plus donc je laisse ma place sans aucune amertume. Il y a d'autres fests plus petits et beaucoup plus intéressants pour le passionné que je suis et il y a surtout les concerts. Et de plus je déteste l'idée d'acheter une place de concert / fest sans savoir quel groupe va se produire, je trouve ce procédé de vente révoltant donc adieu HF.
super video
Pffffffff
Vidéo intéressante ! Merci !
Alors, pour moi, je ne sais pas si je mettrais autant en avant le facteur famille dans la découverte du métal (ou encore la lecture plaisir)... par exemple, dans mon cas, si j'ai pu découvrir quelques artistes dans mon jeune âge (Michael Jackson... pendant longtemps, le seul vrai album que j'ai eu était Thriller, que j'aime encore beaucoup ; Ray Parker Junior... une compilation que j'ai achetée pour le morceau Ghostbusters), je ne me suis mis la musique (en tant qu'auditeur) que très tard en découvrant le hard rock et le métal vers l'âge de 17 ans... Un single de Nirvana et les deux volumes de Use Your Illusion de Guns N' Roses, possédés par l'un de mes frères, ont été les portes d'entrée, en quelque sorte, de plus de 30 ans de métal (notamment extrême). A noter que, pour ce qui est de la lecture (plaisir et non forcée), je ne l'ai découverte qu'à l'âge de 13 ans, via un bouquin prêté par mon autre frère (et squatté définitivement), La Guerre contre le Rull d'A.E. Van Vogt... rien de plus... pas d'autres albums musicaux ou de bouquins pour ma part... Donc, on peut dire que c'est assez limité comme héritage culturel familial...
Je pense que ce qui a le plus jouer dans ma découverte du métal, c'est d'avoir un peu d'argent et une affinitée personnelle avec la culture... rien de très élitiste dans la démarche... un peu d'argent, un peu de marche pour aller jusqu'au magasin (merci le Virgin Megastore des Champs Elysées pour m'avoir permis de découvrir le thrash et le death [Slayer et Morbid Angel, le même jour], et le black [Venom et Mayhem le même jour] [même si la presse métal a beaucoup joué dans mes choix, surtout pour le black qui est arrivé un an après le death]), un peu de curiosité aussi... en vérité, avec un peu d'argent et un environnement socio-humanoïde point trop hostile, n'importe qui peut le faire !
Concernant le Hellfest, le seule vrai problème pour moi (en plus du prix), c'est toute la frustration qu'il peut y avoir à manquer plein de groupes à cause du planning mal fichu (c'est inévitable) et de la fatigue... c'est probablement pour ça que je ne suis jamais allé au Hellfest...
Après, je ne vais pas mentir, je suis partagé entre l'envie que le métal s'exporte dans le monde entier (franchement, que le métal s'exporte jusqu'en Angola ou au Botswana, j'adore !!! Surtout que les fans, là-bas, ont l'air trop cool !) et l'envie de garder ça pour moi (Jacky Cordonnier, reste en dehors de mon métal ! Aaaahhhh... rester entre-soi pour ne pas avoir à attirer l'attention de tels imbéciles !)... C'est ça l'humain : l'ambiguïté !
Oui, j'aurais dû l'ajouter dans la vidéo d'ailleurs : moi aussi j'ai évidemment ressenti ce truc désagréable du groupe ou du style qui se démocratise un peu trop (alors que ça n'enlève rien au plaisir d'écoute perso).
Un peu la même chose sur l'héritage familial : j'ai découvert le Metal par moi-même, personne n'en écoutait chez moi. Mais il y a des facteurs qui ont aidé (j'ai eu un lecteur cd assez tôt, accès à la radio/internet, pratiqué la musique assez jeune, etc).
Woaw angle d'analyse hyper original, du jamais vu !
Super intéressant ! J'ai toujours trouvé ça fascinant que le metalleux moyen puisse cracher sur un Muse en tête d'affiche (alors que ça reste une référence en terme riff guitare, porte d'entrée dans le monde du Rock, etc), mais à côté de ça, acceptera beaucoup mieux un Heilung, qui est pas du tout du metal, juste parce que ça colle au cosplay viking veste à patch...
La distinction > la musique
Oui, complètement. Et en même temps, j'ai pas souvenir que ça ait râlé pour Prodigy, Magma ou Sisters of Mercy les éditions précédentes. Le seuil de tolérance est parfois difficile à jauger 😁
On pourra pas dire, "scientifiquement" que que le metal est une musique de snob sans faire une étude sociologique des gens qui écoutent du metal,. Ceci dit, doit quand même y avoir une bonne grosse tendance de fond, qui s'oppose beaucoup à l'attitude pleureuse de "personne reconnaît positivement la musique que j'écoute", ce qui me fait me demander : est-ce que le metal serait pas, avant tout, une musique de gens frustrés ?