Chefferie Cruelle (Francis ou Le Règne du martyr)

«Depuis que mon père est mort, des rumeurs présagent d’une possible guerre de succession dans cette chefferie… Je veux juste ne pas être mêlé à tout ça. Je veux juste pouvoir pleurer mon père tranquillement et rentrer chez moi.»
📝Ce récit audio illustré vise à restituer, le plus fidèlement possible, le destin tragique du 13ème Chef supérieur Batcham (Cameroun), décédé prématurément à 36 ans à peine, dans des circonstances pour le moins suspectes. Parti d’une indignation longtemps nourrie et impossible à taire, le texte est une narration à la 1ère personne qui se veut une interprétation... (Note de l'auteur : / 147127370837748 )
#littérature #politique #Histoire #monarchie #culture
#esthétique #didactique #tradition #succession #Cameroun #Afrique
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SOURCES
📘BIBLIOGRAPHIE :
-"Nghie Pouo Patso’on" : Organe d’expression des élèves et étudiants Batcham de Yaoundé, 2008, 2009, 2010.
-"Royauté guerrière et féodalité démocratique bamiléké : la prospective Batcham", Elvis Tangwa Sa’a et autres, Éditions KFA, 2008.
-"Le Messager" : Journal camerounais du 21-Dec-2007.
-Sources orales : Témoignages recueillis par NgMstories.
📸CREDITS PHOTO :
-Google Images
-NgMstories
(À noter que certaines images sont plus suggestives
que réellement illustratives.)
🎶MUSIQUE :
-Chansons Baleng (folklore Bamiléké)
-Coldnoise - Remember (piano)
-NgMstories : Danse Kanɔɔ (folklore Bamiléké)
-Serge Quadrado - Art House
-Stephan Siebert - Dark White
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[@sedmignon4154]

Bel récit. Hâte de suivre la prochaine vidéo.

[@enfants.du.maquis]

Les retours sur ce récit biographique, depuis la publication du 1er chapitre, sont partagés pour le moment entre silences mystérieux et désapprobation plus ou moins avouée : les algorithmes de RUclips ne trompent pas.
Je vais m'attarder sur l'une de ces réactions, liée au mot ‘cruelle’ qui serait excessif et presqu’une insulte... C’est surprenant. Parce que dans les faits, tout le monde reconnait que la vie n’est pas toujours rose dans nos chefferies, et que la vie des héritiers (dans les chefferies comme dans les familles d'ailleurs) se termine bien souvent en tragédies nouées à la croisées de multiples facteurs.
Seulement, il ne faut pas en parler apparemment.
Dans le grand melting pot des réseaux sociaux, le ton est plutôt à la fête : il faut seulement se répandre en éloges et en célébrations de nos mœurs, et fermer les yeux sur ce qui va mal. Mais comment est-on censé construire quelque chose dans la vie, si on n’est pas capable de regarder en face ce qui détruit, et de le nommer, pour pouvoir le conjurer ?
Oui, car la ‘cruauté’, c’est bien le seul mot que je trouve pour qualifier ce qui est arrivé à ce jeune Chef, et qui est arrivé à beaucoup d’autres avant lui - son histoire est une allégorie en réalité, et beaucoup ici et ailleurs y trouveront des échos à leurs propres histoires, à des histoires qu’ils connaissent, j’en suis sûr.
Donc, ce mot est là pour rester. Et l’histoire sera racontée jusqu’au bout.
Nos traditions sont merveilleuses, il faut les perpétuer, il faut les célébrer, c’est certain. Mais il faut aussi les interroger. Sinon, que fait-on du recul sur les choses, de l’esprit critique, de l’indignation, de l’espoir de ne plus voir se répéter la tragédie… que fait-on ?