Bravo bravo, et vous précisez bien que chaque classe flexible est propre à chaque enseignant en lien avec sa pratique, son bien être et celui de ses élèves. On apprend beaucoup mieux dans un lieu où l'on se sent bien !
Effectivement, j’ai l’habitude de tester des tas de dispositifs (pédagogie explicite, classe inversee, 5 au quotidien, classe flexible ) et d’y prendre ce qui m’aide à enseigner de manière plus efficace ou plus agréable pour les élèves. Mais je n’éprouve pas le besoin de coller à un modèle qui ne me correspondrait pas forcément bien.
Bonjour, Je voulais simplement vous dire que la manière dont vous présentez la classe flexible donne vraiment envie de se lancer dans le projet. Merci beaucoup et votre travail est impressionnant. Du coup j’avais une question, comment abordez vous les notions avec les élèves? Car lorsque vous proposez le PDT aux enfants et qu’ils se lancent dedans ils n’ont pas vu toutes les notions. J’espère avoir été clair 😂. Merci d’avance pour votre réponse.
Bonsoir, Je ne fais effectivement qu’une seule leçon active par jour (soit en maths, soit en EDL). Pour que mes élèves soient autonomes, je privilégie les leçons simples et visuelles (cf mes carnets de leçons - collection TIPI de chez MAGNARD). Dans mes plans de travail, les exercices sont très progressifs et toujours avec des consignes simples. Je les choisis très soigneusement avec toujours cette idée que les élèves soient le plus possible autonomes et acteurs de leurs apprentissages. Sur les 4 ateliers du matin, il y en a presque toujours un de « manipulation) qui permet de travailler les notions nouvelles ou complexes. Enfin, mon organisation en plan de travail et ateliers me rend TRÈS DISPONIBLE pour chacun de mes élèves, qui peut alors avoir un « mini cours particulier » tellement plus efficace qu’une leçon collective. Ce dispositif favorise la différenciation, le respect du rythme de travail des élèves et développe incroyablement l’autonomie des élèves et leur donne vraiment le goût de s’investir. Mais il a des contreparties (rien n’est parfait). Il exige un énorme travail de préparation les premières années (il faut anticiper toute sa période, les différents ateliers, les activités de manipulation). Et les pauses méridiennes sont systématiquement consacrées à la correction des plans de travail car les élèves doivent pouvoir autocorriger leurs exercices dès le lendemain. J’espère avoir pu vous apporter quelques éléments de réponse.
Merci beaucoup pour votre retour!! En effet cela me guide encore plus, il est vrai que les leçons que vous utilisez sont simples et bien faites. Si je comprends bien cela veut dire que vous êtes avec un groupe à chaque fois pour une découverte de leçon (atelier de manipulation?) pendant que les autres sont en autonomie (pdt et autres ateliers)? Du coup comment pouvez vous être disponible pour les autres, j’ai du mal à voir les choses? A moins que ma vision de votre fonctionnement soit fausse. Cela veut également dire que les élèves commencent leur plan de travail sans avoir vu la plupart des leçons avec vous? (Les lisent-ils chez eux pour les découvrir ou le font-ils en classe?) Je sais ça fait un peu interrogatoire 😂 mais j’ai vraiment besoin d’être au clair pour avancer dans ma réflexion. Merci d’avance pour votre retour. Et sincèrement les personnes comme vous sont des mines d’or de conseils 🙏. Cédric
Mon temps de leçon est en collectif et en tout début de matinée. On privilégie les notions nouvelles (jamais vues les années précédentes) ou récentes. Je pratique les leçons actives à l’aide du videoprojecteur et de mes cartons de couleur ou ardoises. On teste ainsi la compréhension immédiate de tout le monde et tout le monde est concentré. Ensuite, on passe aux 4 ateliers de 30 min sur lesquels les élèves vont tourner tout le reste de la matinée. Contrairement à ce qui se fait beaucoup chez les collègues, je ne fais pas d’ateliers dirigés ( cela m’arrive bien sûr pour les apprentissages les plus nouveaux ou les plus complexes mais pas systématiquement). Je préfère circuler dans la classe au gré des demandes ou bien m’installer dans un coin et faire bureau de renseignement :) Pour éviter d’être submergée de demandes, je réfléchis tjs très soigneusement mes groupes, que je constitue de manière hétérogène (des leaders, des timides, des autonomes, des qui ont besoin d’être accompagnés, des rapides, des lents). Je circule surtout sur les deux ateliers de PDT français et maths où je peux venir donner du cours particulier si nécessaire ou corriger un exercice au passage pour valider le travail des élèves. Les deux autres ateliers sont totalement autonomes. Les ateliers autonomes sont donc soigneusement préparés : Matériel à disposition dans les tiroirs du semainier IKEA et prêt le lundi pour toute la semaine. matériel plastifié pour durer, étiqueté et avec repères de rangement éventuels. Consignes de jeu simples et répétitives ( dominos, mistigris, mots croisés, jeu de l’oie ou jeu du serpent et de l’échelle, leçons à manipuler, que l’on peut décliner dans de nombreux domaines, cartes à tâches…) Je choisis également les ateliers en fonction du niveau sonore… Les PDT se font individuellement et silencieusement (sauf un peu d’entraide) et sauf lorsque je donne des explications en individuel ou à un mini groupe . Sur les deux autres ateliers, il y en a tjs un très calme (rédaction, lecture suivie, gammes de lecture, calcul mental, informatique) et donc un seul qui peut être plus bruyant (jeu de manipulation, etc…) Du coup, je me concentre sur 12 à 16 élèves à la fois (ceux en PDT FR et PDT MATHS) et sur ce total, il n’y en a jamais plus de 3-4 qui ont besoin d’aide en même temps. Par contre, ils seront nombreux à souhaiter que je passe voir leur cahier pour les corriger. Car s’ils ont la ligne complète d’exercices sans aucune erreur (vert), ils sont dispensés d’évaluation. Et ils adorent cela, du coup, ils s’appliquent vraiment pour essayer de ne faire aucune erreur. S’ils doivent passer une évaluation, ils peuvent le faire sur ordinateur (site QUIZINIERE) ou sur un fichier individuel (que je garde en permanence ). Comme ils travaillent tous à un rythme different, ils passent leurs évaluations individuellement et non tous ensemble. Je fais juste voiture balai pour les plus lents pour les booster avec un rythme normal annoncé de 2 PDT par période, pour être sûre que tout le monde finira le programme. Pour terminer sur le sujet des évaluations, là aussi, j’ai beaucoup fait évoluer ma pratique (je ne dis pas que c’est mieux… juste que cela me correspond davantage). Avant, je faisais des évaluations looonnnnngues car sur 20 points. Maintenant, je les fais les plus courtes possibles et par multiple de 4. On valide dès qu,on a 3/4 ou 6/8 etc… On peut commencer une évaluation et réaliser qu’on n’est pas prêt. On l’arrête. Alors on me demande un renforcement et on la repasse qq jours plus tard. On peut « rater » son évaluation et la repasser mais toujours après un renforcement. Du coup, l’évaluation reprend sa juste place dans le dispositif. C’est juste un outil de mesure permettant de savoir si on peut passer à la suite. Il n’y a plus de stress, de découragement. Par contre, on ne peut la repasser qu’une fois (sinon je n’arriverais jamais au bout de mes corrections et du programme). Mais revenons à la gestion des leçons. Oui régulièrement, les élèves démarreront les exercices avant que j’ai abordé la leçon en collectif.. ce sera très souvent le cas pour les élèves les plus rapides et donc souvent les plus autonomes. Pas d’étude de leçons à la maison, sauf en révision. Par contre, ils sont invités à lire soigneusement leur leçon avant de démarrer toute nouvelle notion du PDT. Certains le font systématiquement et d’autres pas. Et c’est très bien. Ils apprennent ainsi à évaluer leur niveau de connaissance et comprennent vraiment l’utilité de la leçon. Et s’ils ne comprennent pas une notion, ils me le demandent ou peuvent demander à un élève ressource de leur groupe. Pour que cela fonctionne, il faut donc : - des leçons très visuelles, synthétiques avec peu de mots, - Des exercices très progressifs (tout le monde doit se lancer dans l’activité seul) avec consignes simples et répétitives. L’autonomie des élèves s’apprend. Mais le lâcher prise de l’enseignant également et ce n’est pas facile. Il m’a fallu du temps pour accepter de m’effacer au profit de mes élèves, pour arrêter de vouloir transmettre et que tout passe par moi. Aujourd’hui, je me vois plus comme une organisatrice qui doit réunir les meilleures conditions de travail possibles pour que chaque élève puisse vraiment s’emparer de son travail et se responsabiliser. Et ça marche!!! Mes élèves réclament des renforcements quand ils ne se sentent pas prêts à passer une évaluation (oui, oui, ils réclament du travail en plus) Parce que lorsqu’ils ont trop d’erreurs dans la série d’exos d’une notion, j’ai pris l’habitude de leur en proposer. Mes élèves peuvent s’inscrire de manière volontaire à l’APC en plus de ceux que j’invite… et ils sont nombreux à vouloir venir pour avancer leurs plans de travail…. Ils me réclament régulièrement de rester en classe à la récré car ils veulent passer leur évaluation. Je refuse bien sûr, mais cela m’épate à chaque fois. Si un élève est en grande difficulté, avec les années, j’ai pu développer des parcours différenciés : - parcours 2 : les mêmes exercices que les autres mais en version texte à trou ou plus court - parcours 3 : les mêmes notions mais avec une leçon encore plus simple et en haut de la page d’exercice (pour limiter la gestion matérielle) et des exercices adaptés (niveau plus simple) Ainsi, chacun a un parcours dans lequel l’étape suivante ne paraît jamais impossible à atteindre et qui leur permet de progresser. Voilà, les explications sont un peu longues mais j’espère que cela vous aidera à construire votre propre dispositif.
J’ai oublié d’ajouter que pendant le confinement, j’avais créé des carnet virtuels sur Genially où pour chaque notion de maths ou EDL, il y avait une leçon animée ou en vidéo (pas forcément faite par moi) et un quizz autocorrectif en ligne. Depuis, mes élèves peuvent les utiliser pour réviser à la maison, en plus des carnets de leçons que nous utilisons en classe. Et pour finir, par contre, dans les autres disciplines, j’ai gardé une organisation collective plus traditionnelle car : - ils retrouveront cette organisation dans la suite de leurs études, - je ne pourrais pas assumer l’énorme charge de travail que cela représenterait en plus de tout ce que je fais déjà
Tout simplement un énorme merci pour votre partage, car je me retrouve dans votre fonctionnement 🙏. Je ne saurais assez vous remercier pour tous vos conseils, ainsi que votre temps passé à me répondre. Si je peux me permettre une dernière question qui ne vous nécessitera pas une réponse trop longue 😅. Sur quels manuels piochez vous vos exercices? Car en français j’aimais bien « interlignes » car 2 parcours d’exercices de difficultés différentes par leçon. Par contre en maths je n’en n’ai jamais utilisé 😁. Encore une fois vous m’avez plus qu’aider dans la suite de ma réflexion
Merci pour tes encouragements. Je continue d’utiliser mon tableau blanc (avec un VPI). Je l’utilise 30 minutes tous les matins pour la leçon active du jour (voir les vidéos sur le sujet). Je l’utilise également 1h à 1h 30 tous les après midis car nous sommes alors en enseignement plus traditionnel (Histoire, Géographie, Sciences). Comme je n’ai que des tables individuelles dans la classe et sur roulettes, il est très facile de faire pivoter les élèves vers le tableau le temps de cette activité. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas… je serai ravie d’y répondre.
@@journaldunepeordinaire merci d'avoir répondu si rapidement.... je vais donc regarder tes autres vidéos car je tends de plus en plus vers cette pédagogie .
J’espère que mes vidéos pourront t’aider dans ton évolution pédagogique. Je pense que nous (enseignants) devons évoluer en permanence et nous adapter aux changements de la société. Les enfants actuels ne sont pas comme ceux d’il y a 10 ou 20 ans. On ne peut donc plus enseigner de la même manière. Par contre, nous avons la chance, en ce moment de pouvoir découvrir de nombreuses pédagogies innovantes ou tout simplement différentes : classe flexible, école dehors, etc. A nous de Les essayer, par petite touche ou plus complètement. A nous de piocher dans chacune d’elle. Mais une chose est sure, il faut adhérer pour que cela fonctionne. On n’enseigne bien que si on est soit même à l’aise avec les dispositifs mis en place. J’ai commencé l’année scolaire avec une flexibilité totale…. Mais je la termine en semi flexible car je me suis rendue compte que l’atmosphère de la classe ne me correspondait pas assez pour que je m’y sente bien. Je ferai une vidéo bilan au mois de Juin probablement. Mais pour rien au monde, je ne retournerais à un enseignement frontal toute la journée. J’aime trop ma matinée en ateliers tournants, j’aime trop mes plans de travail qui me donnent l’impression de pouvoir enfin aider TOUS mes élèves, de pouvoir faire avancer les plus rapides sans les freiner tout en laissant du temps à ceux qui en ont besoin. Bref, je pourrais en parler pendant des heures…. En tout cas, n’hésite pas à me faire part de tes remarques (constructives) ou des sujets que tu aimerais que je traite dans de nouvelles vidéos. À bientôt.
Bravo bravo, et vous précisez bien que chaque classe flexible est propre à chaque enseignant en lien avec sa pratique, son bien être et celui de ses élèves. On apprend beaucoup mieux dans un lieu où l'on se sent bien !
Effectivement, j’ai l’habitude de tester des tas de dispositifs (pédagogie explicite, classe inversee, 5 au quotidien, classe flexible ) et d’y prendre ce qui m’aide à enseigner de manière plus efficace ou plus agréable pour les élèves. Mais je n’éprouve pas le besoin de coller à un modèle qui ne me correspondrait pas forcément bien.
Bravo Bravo Bravo, maîtresse !
super vidéo, très intéressante ! J’ai appris beaucoup de nouvelles choses :) bonne idée le memoji 😂
vidéo très enrichissante merci pour ce partage
Bonjour, merci pour ce partage, quelle est la fourchette de budget d'après vous svp?
Bonjour,
Je voulais simplement vous dire que la manière dont vous présentez la classe flexible donne vraiment envie de se lancer dans le projet.
Merci beaucoup et votre travail est impressionnant.
Du coup j’avais une question, comment abordez vous les notions avec les élèves?
Car lorsque vous proposez le PDT aux enfants et qu’ils se lancent dedans ils n’ont pas vu toutes les notions.
J’espère avoir été clair 😂.
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonsoir,
Je ne fais effectivement qu’une seule leçon active par jour (soit en maths, soit en EDL).
Pour que mes élèves soient autonomes, je privilégie les leçons simples et visuelles (cf mes carnets de leçons - collection TIPI de chez MAGNARD). Dans mes plans de travail, les exercices sont très progressifs et toujours avec des consignes simples. Je les choisis très soigneusement avec toujours cette idée que les élèves soient le plus possible autonomes et acteurs de leurs apprentissages.
Sur les 4 ateliers du matin, il y en a presque toujours un de « manipulation) qui permet de travailler les notions nouvelles ou complexes.
Enfin, mon organisation en plan de travail et ateliers me rend TRÈS DISPONIBLE pour chacun de mes élèves, qui peut alors avoir un « mini cours particulier » tellement plus efficace qu’une leçon collective.
Ce dispositif favorise la différenciation, le respect du rythme de travail des élèves et développe incroyablement l’autonomie des élèves et leur donne vraiment le goût de s’investir.
Mais il a des contreparties (rien n’est parfait). Il exige un énorme travail de préparation les premières années (il faut anticiper toute sa période, les différents ateliers, les activités de manipulation). Et les pauses méridiennes sont systématiquement consacrées à la correction des plans de travail car les élèves doivent pouvoir autocorriger leurs exercices dès le lendemain.
J’espère avoir pu vous apporter quelques éléments de réponse.
Merci beaucoup pour votre retour!! En effet cela me guide encore plus, il est vrai que les leçons que vous utilisez sont simples et bien faites.
Si je comprends bien cela veut dire que vous êtes avec un groupe à chaque fois pour une découverte de leçon (atelier de manipulation?) pendant que les autres sont en autonomie (pdt et autres ateliers)? Du coup comment pouvez vous être disponible pour les autres, j’ai du mal à voir les choses? A moins que ma vision de votre fonctionnement soit fausse.
Cela veut également dire que les élèves commencent leur plan de travail sans avoir vu la plupart des leçons avec vous? (Les lisent-ils chez eux pour les découvrir ou le font-ils en classe?)
Je sais ça fait un peu interrogatoire 😂 mais j’ai vraiment besoin d’être au clair pour avancer dans ma réflexion.
Merci d’avance pour votre retour.
Et sincèrement les personnes comme vous sont des mines d’or de conseils 🙏.
Cédric
Mon temps de leçon est en collectif et en tout début de matinée. On privilégie les notions nouvelles (jamais vues les années précédentes) ou récentes. Je pratique les leçons actives à l’aide du videoprojecteur et de mes cartons de couleur ou ardoises. On teste ainsi la compréhension immédiate de tout le monde et tout le monde est concentré.
Ensuite, on passe aux 4 ateliers de 30 min sur lesquels les élèves vont tourner tout le reste de la matinée. Contrairement à ce qui se fait beaucoup chez les collègues, je ne fais pas d’ateliers dirigés ( cela m’arrive bien sûr pour les apprentissages les plus nouveaux ou les plus complexes mais pas systématiquement). Je préfère circuler dans la classe au gré des demandes ou bien m’installer dans un coin et faire bureau de renseignement :)
Pour éviter d’être submergée de demandes, je réfléchis tjs très soigneusement mes groupes, que je constitue de manière hétérogène (des leaders, des timides, des autonomes, des qui ont besoin d’être accompagnés, des rapides, des lents).
Je circule surtout sur les deux ateliers de PDT français et maths où je peux venir donner du cours particulier si nécessaire ou corriger un exercice au passage pour valider le travail des élèves.
Les deux autres ateliers sont totalement autonomes.
Les ateliers autonomes sont donc soigneusement préparés :
Matériel à disposition dans les tiroirs du semainier IKEA et prêt le lundi pour toute la semaine. matériel plastifié pour durer, étiqueté et avec repères de rangement éventuels. Consignes de jeu simples et répétitives ( dominos, mistigris, mots croisés, jeu de l’oie ou jeu du serpent et de l’échelle, leçons à manipuler, que l’on peut décliner dans de nombreux domaines, cartes à tâches…)
Je choisis également les ateliers en fonction du niveau sonore…
Les PDT se font individuellement et silencieusement (sauf un peu d’entraide) et sauf lorsque je donne des explications en individuel ou à un mini groupe . Sur les deux autres ateliers, il y en a tjs un très calme (rédaction, lecture suivie, gammes de lecture, calcul mental, informatique) et donc un seul qui peut être plus bruyant (jeu de manipulation, etc…)
Du coup, je me concentre sur 12 à 16 élèves à la fois (ceux en PDT FR et PDT MATHS) et sur ce total, il n’y en a jamais plus de 3-4 qui ont besoin d’aide en même temps. Par contre, ils seront nombreux à souhaiter que je passe voir leur cahier pour les corriger.
Car s’ils ont la ligne complète d’exercices sans aucune erreur (vert), ils sont dispensés d’évaluation. Et ils adorent cela, du coup, ils s’appliquent vraiment pour essayer de ne faire aucune erreur.
S’ils doivent passer une évaluation, ils peuvent le faire sur ordinateur (site QUIZINIERE) ou sur un fichier individuel (que je garde en permanence ). Comme ils travaillent tous à un rythme different, ils passent leurs évaluations individuellement et non tous ensemble.
Je fais juste voiture balai pour les plus lents pour les booster avec un rythme normal annoncé de 2 PDT par période, pour être sûre que tout le monde finira le programme.
Pour terminer sur le sujet des évaluations, là aussi, j’ai beaucoup fait évoluer ma pratique (je ne dis pas que c’est mieux… juste que cela me correspond davantage). Avant, je faisais des évaluations looonnnnngues car sur 20 points. Maintenant, je les fais les plus courtes possibles et par multiple de 4. On valide dès qu,on a 3/4 ou 6/8 etc…
On peut commencer une évaluation et réaliser qu’on n’est pas prêt. On l’arrête. Alors on me demande un renforcement et on la repasse qq jours plus tard. On peut « rater » son évaluation et la repasser mais toujours après un renforcement. Du coup, l’évaluation reprend sa juste place dans le dispositif. C’est juste un outil de mesure permettant de savoir si on peut passer à la suite. Il n’y a plus de stress, de découragement.
Par contre, on ne peut la repasser qu’une fois (sinon je n’arriverais jamais au bout de mes corrections et du programme).
Mais revenons à la gestion des leçons.
Oui régulièrement, les élèves démarreront les exercices avant que j’ai abordé la leçon en collectif.. ce sera très souvent le cas pour les élèves les plus rapides et donc souvent les plus autonomes.
Pas d’étude de leçons à la maison, sauf en révision.
Par contre, ils sont invités à lire soigneusement leur leçon avant de démarrer toute nouvelle notion du PDT. Certains le font systématiquement et d’autres pas. Et c’est très bien. Ils apprennent ainsi à évaluer leur niveau de connaissance et comprennent vraiment l’utilité de la leçon. Et s’ils ne comprennent pas une notion, ils me le demandent ou peuvent demander à un élève ressource de leur groupe.
Pour que cela fonctionne, il faut donc :
- des leçons très visuelles, synthétiques avec peu de mots,
- Des exercices très progressifs (tout le monde doit se lancer dans l’activité seul) avec consignes simples et répétitives.
L’autonomie des élèves s’apprend.
Mais le lâcher prise de l’enseignant également et ce n’est pas facile.
Il m’a fallu du temps pour accepter de m’effacer au profit de mes élèves, pour arrêter de vouloir transmettre et que tout passe par moi.
Aujourd’hui, je me vois plus comme une organisatrice qui doit réunir les meilleures conditions de travail possibles pour que chaque élève puisse vraiment s’emparer de son travail et se responsabiliser. Et ça marche!!!
Mes élèves réclament des renforcements quand ils ne se sentent pas prêts à passer une évaluation (oui, oui, ils réclament du travail en plus)
Parce que lorsqu’ils ont trop d’erreurs dans la série d’exos d’une notion, j’ai pris l’habitude de leur en proposer.
Mes élèves peuvent s’inscrire de manière volontaire à l’APC en plus de ceux que j’invite… et ils sont nombreux à vouloir venir pour avancer leurs plans de travail….
Ils me réclament régulièrement de rester en classe à la récré car ils veulent passer leur évaluation. Je refuse bien sûr, mais cela m’épate à chaque fois.
Si un élève est en grande difficulté, avec les années, j’ai pu développer des parcours différenciés :
- parcours 2 : les mêmes exercices que les autres mais en version texte à trou ou plus court
- parcours 3 : les mêmes notions mais avec une leçon encore plus simple et en haut de la page d’exercice (pour limiter la gestion matérielle) et des exercices adaptés (niveau plus simple)
Ainsi, chacun a un parcours dans lequel l’étape suivante ne paraît jamais impossible à atteindre et qui leur permet de progresser.
Voilà, les explications sont un peu longues mais j’espère que cela vous aidera à construire votre propre dispositif.
J’ai oublié d’ajouter que pendant le confinement, j’avais créé des carnet virtuels sur Genially où pour chaque notion de maths ou EDL, il y avait une leçon animée ou en vidéo (pas forcément faite par moi) et un quizz autocorrectif en ligne. Depuis, mes élèves peuvent les utiliser pour réviser à la maison, en plus des carnets de leçons que nous utilisons en classe.
Et pour finir, par contre, dans les autres disciplines, j’ai gardé une organisation collective plus traditionnelle car :
- ils retrouveront cette organisation dans la suite de leurs études,
- je ne pourrais pas assumer l’énorme charge de travail que cela représenterait en plus de tout ce que je fais déjà
Tout simplement un énorme merci pour votre partage, car je me retrouve dans votre fonctionnement 🙏. Je ne saurais assez vous remercier pour tous vos conseils, ainsi que votre temps passé à me répondre.
Si je peux me permettre une dernière question qui ne vous nécessitera pas une réponse trop longue 😅.
Sur quels manuels piochez vous vos exercices? Car en français j’aimais bien « interlignes » car 2 parcours d’exercices de difficultés différentes par leçon. Par contre en maths je n’en n’ai jamais utilisé 😁.
Encore une fois vous m’avez plus qu’aider dans la suite de ma réflexion
Merci pour ce partage super intéressant... pour le tableau tu ne l'utilises plus ?
Merci pour tes encouragements. Je continue d’utiliser mon tableau blanc (avec un VPI).
Je l’utilise 30 minutes tous les matins pour la leçon active du jour (voir les vidéos sur le sujet).
Je l’utilise également 1h à 1h 30 tous les après midis car nous sommes alors en enseignement plus traditionnel (Histoire, Géographie, Sciences). Comme je n’ai que des tables individuelles dans la classe et sur roulettes, il est très facile de faire pivoter les élèves vers le tableau le temps de cette activité.
Si tu as d’autres questions, n’hésite pas… je serai ravie d’y répondre.
@@journaldunepeordinaire merci d'avoir répondu si rapidement.... je vais donc regarder tes autres vidéos car je tends de plus en plus vers cette pédagogie .
J’espère que mes vidéos pourront t’aider dans ton évolution pédagogique.
Je pense que nous (enseignants) devons évoluer en permanence et nous adapter aux changements de la société. Les enfants actuels ne sont pas comme ceux d’il y a 10 ou 20 ans. On ne peut donc plus enseigner de la même manière. Par contre, nous avons la chance, en ce moment de pouvoir découvrir de nombreuses pédagogies innovantes ou tout simplement différentes : classe flexible, école dehors, etc. A nous de Les essayer, par petite touche ou plus complètement. A nous de piocher dans chacune d’elle.
Mais une chose est sure, il faut adhérer pour que cela fonctionne. On n’enseigne bien que si on est soit même à l’aise avec les dispositifs mis en place.
J’ai commencé l’année scolaire avec une flexibilité totale…. Mais je la termine en semi flexible car je me suis rendue compte que l’atmosphère de la classe ne me correspondait pas assez pour que je m’y sente bien. Je ferai une vidéo bilan au mois de Juin probablement. Mais pour rien au monde, je ne retournerais à un enseignement frontal toute la journée. J’aime trop ma matinée en ateliers tournants, j’aime trop mes plans de travail qui me donnent l’impression de pouvoir enfin aider TOUS mes élèves, de pouvoir faire avancer les plus rapides sans les freiner tout en laissant du temps à ceux qui en ont besoin. Bref, je pourrais en parler pendant des heures…. En tout cas, n’hésite pas à me faire part de tes remarques (constructives) ou des sujets que tu aimerais que je traite dans de nouvelles vidéos. À bientôt.
@@journaldunepeordinaire merciiii je me suis abonnée à ta chaîne du coup
Trop sympa! Merci