"La beauté russe en exil"

Поделиться
HTML-код
  • Опубликовано: 20 окт 2024
  • Paris de la Belle époque et des Années folles devient le centre mondial de toutes les avant-gardes, de la mode, de la beauté et de la vie culturelle.
    Le peintre d’origine russe Léon Zeytline a su de manière fascinante saisir cette ambiance festive et séduisante de la Ville Lumière Paris. La vie sur ses boulevards et les Grands Cafés le fascinent.. Les belles dames en tenues élégantes occupent une place de premier plan dans son œuvre. Elles charment les messieurs , s’amusent et s’attristent à la lumière d’un chandelier...
    L’histoire de l’expansion russe sur le marché européen de la mode commence avec des « Saisons Russes » , une célèbre compagnie de ballet russe, créé par l’impresario Serge Diaghilev. Les compositeurs, chorégraphes, peintres, créateurs de costumes ont cherchés à impressionner le public européen, en utilisant des motifs du folklore russe, la richesse et la diversité de la culture russe.
    Les décors et costumes creés par les peintres Bakst, Gontharova, Roerich, Benoit sont incroyablement expressifs et lumineux. Grâce aux "Saisons russes" de Sergueï Diaghilev le "style russe" dans l'art et le type de beauté russe est devenu à la mode.
    Cette tendance aidera ensuite aux femmes émigrées des familles nobles à survivre en exil , qui devient une épreuve difficile pour ceux qui n'ont jamais travaillé, habituées à vivre dans le luxe. Eduquées, bien élevées, parlant parfaitement français, certaines aristocrates sont devenues mannequins pour les couturiers parisiens. Au début du XXè siècle, ce sont les beautés russes issues de l’émigration qui ont transformé le travail de mannequin en un métier prestigieux et bien rémunéré.
    A Paris, nombre de femmes de l’aristocratie “blanche” se font couturières. Princesses et comtesses se sont mises à réaliser toutes sortes d’accessoires, de bijoux, de broderies, de vêtements et de décorations d’intérieur au style slave.
    La majorité des maisons de mode de l’époque (plus d’une vingtaine) ont étaient fondées par des aristocrates russes.
    IRFÉ est une maison de mode française du début XXe siècle. Le nom vient de la première syllabe des prénoms des créateurs : Irina et Félix Ioussoupov
    Fondée en 1924 à Paris, IRFÉ occupait d'abord tout le premier étage et plus tard le deuxième étage de la maison du 10, rue de Duphot. La popularité d’IRFÉ était provoquée notamment par l'intérêt suscité par Félix Youssoupov et les rumeurs concernant sa personne. Les mannequins étaient des jeunes filles spécialement sélectionnées, mais Irina Alexandrovna elle-même défilait avec certaines de ses amies.
    En 1926, la maison IRFÉ possède sa propre ligne de parfums. Quatre tendances voient le jour en édition limitée: Blonde pour les blondes, Brunette pour les brunes, Titiane pour les rousses et Grey Silver pour les femmes d’âge mûr.
    Les réalisations les plus spectaculaires ont été accomplies par Maria Pavlovna Romanov, Grande-duchesse de Russie et cousine du dernier tsar Nicolas, qui a fondée en 1922 la maison de la broderie « Kitmir ».
    Les broderies la maison « Kitmir » se distinguaient par une grande inventivité, s’inspirées pas seulement des motifs issus du monde slave, mais également de la Perse, de la Chine et de l’Egypte ancienne, propre à la mode parisienne des années 1920.
    Maria Poutiatina a créé la boutique de chapeau « Chapka », qui a connu un tel succès, qu’elle s’est rapidement agrandie pour donner naissance à sa filiale à Londres. Elle créait des bérets, des chapeux voilette, ainsi que des bonnets tricotés courants à cette époque et des chapeaux cloches..
    La Maison « Iteb » (l'anagramme du nom de sa fondatrice, la baronne Beti), fondée par la baronne Elisabeth Vrangel , connue comme Madame ITEB, a ouverte ses portes en 1921 à Paris. L'intérêt des étrangers pour l'exotisme russe et le travail artisanal très fin ont mené la maison "Iteb" au grand succés. Beti a été guidée par les idées novatrices de Coco Chanel, en empruntant sa combinaison classique noir et blanc et en faisant accent sur la simplicité.
    La fondatrice de la maison « Ardanse » était la baronne russe Kassandra Akkurti. Dans tous ses produits, la baronne a avoué son amour pour la couleur lilas. Tout était lilas : robes, manteaux, chaussures, sacs, parapluies, dentelles, enveloppes. Les visiteurs du salon recevaient des bouquets de violettes. « Ardanse » a existé presque 30 ans, en établissant un record de longévité parmi les maisons de couture russes...
    Malheureusement toutes ces maisons ont fermé leurs portes, incapables de résister à la concurrence.Les nobles russes étaient certes doués pour la création tendance, mais totalement dépourvus du sens des affaires et incapables de se battre pour se faire une place au soleil... Mais la mode pour les fermoirs obliques des chemises, les broderies décoratives, les différentes variantes de la coiffure en kokochnik, les fourrures et le col de boyard restait pendant longtemps encore.

Комментарии • 2