Christian Moullec, une vie à protéger les oiseaux et leurs habitats

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  • Опубликовано: 16 дек 2022
  • Cet adepte du vol libre propose à des curieux de l’accompagner sur un ULM biplace voire des montgolfières. Il les amène voler à une heure d’Aurillac, avec des oiseaux « imprégnés » à proximité du plus grand volcan d’Europe, le plomb du Cantal. Ils survolent ses anciennes coulées de lave empilées les unes au-dessus des autres ainsi que les vallons proches de Coltines et Saint-Flour. Le sommet du volcan est à 1855 mètres, une altitude presque similaire au point culminant du massif central, le Puy de Sancy. L’endroit est assez sauvage, très peu urbanisé. « Nous sommes en moyenne montagne ; ce ne sont pas des reliefs très spectaculaires mais en même temps, ce sont des zones assez sauvages où il y a très peu d’agriculture, seulement des prairies. Il y a peu de pesticides et une riche biodiversité. Ce sont des îlots préservés d’Auvergne. Les passagers sont fort sensibles à cet environnement ».
    Sensibiliser à la protection des oiseaux
    En vol aux commandes de son ULM biplace fabriqué spécialement pour ces moments de partage, il parle du paysage à ceux qui ont la chance de s’envoler avec lui mais il évoque surtout son sujet de prédilection : les oiseaux. « J’en profite pour leur tenir un discours sur l’environnement, les espèces qui nous entourent, sur ce qui va se passer si on ne les protège. J’ai des échanges avec mes passagers et les gens sont souvent bouleversés car ils volent tout proches des oiseaux : ils peuvent presque les caresser en vol.»
    L’émerveillement est souvent au rendez-vous. L’expérience est forte. « On a parfois eu des chasseurs qui ont arrêté de chasser parce qu’ils ont pu caresser des oiseaux en vol. confie-t-il. C’est souvent par ignorance que l’on commet des crimes. C’est un privilège de faire partager ces motions et mes convictions. Si je ne fais rien, je commence à voir ce qui se passe l’érosion de toute cette biodiversité, cela m’inquiète. J’ai besoin de voler avec les oiseaux et de faire partager ma passion pour me sentir utile, me sentir bien. »
    Grand ambassadeur de sa région d’adoption, les monts du Cantal, celui qui tout jeune souhaitait voler avec les oiseaux, réalise tous les matins son rêve. Bien plus, il le fait partager et l’entretient. Sa passion, sa sensibilité, son dévouement à la cause animale sont perceptibles dès qu’on l’entend. Il a trouvé son équilibre dans cette lutte. « Le chant des oiseaux agit beaucoup sur les neurones. J’ai à cœur d’avoir autour de moi des chants d’oiseaux, avoue-t-il. On a constaté que les gens ne sont pas plus heureux si on leur accorde un salaire 50 % plus important. Si on leur accorde un salaire 50 % plus important, ils ne sont pas 50 % plus heureux. Par contre, si on augmente de 50 % la biodiversité autour de leur habitation, ils sont 50 % plus heureux. »

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