@clubster Enok, je suis assez d'accord avec vous, pour le côté un peu pommadé et cliché de l'intervention de madame Spiquel. Mais son propos n'est pas faux. Et, dans son temps, la parodie a ajouté un peu de piquant... A mon sens, rien de plus. Mais je suis preneur de plus d'infos au sujet des Déliquescences, un texte complètement occulté par l'université.
Voilà ce qu'il faut répondre à Guillemin (immense historien au demeurant), qui fait de Rimbaud une sorte d'arriviste, plus épris de reconnaissance que de poésie. Déjà au lycée, Rimbaud dédie ses vers latins à Jughurta et Abdelkader. La poésie n'est décidément pas destinée à lui permettre d'entrer dans l'ornière. C'est d'ailleurs le grand reproche qu'il fera un jour à Izambart, le professeur tant aimé : "vous roulez dans la bonne ornière". Je pense que le portrait de Guillemin manque cela, lorsqu'il trace la figure d'un Rimbaud ambitieux qui ne délaisse la poésie qu'animé par le ressentiment de son échec éditorial. Ou alors (et je recevrai les contradictions avec joie) j'ai mal compris le propos de l'historien.
Par ailleurs, je pense qu'Agnès Siquel (que je découvre) manque aussi la puissance de l'injonction de Rimbaud à Izambard : "Ne soulignez pas du crayon, ni trop de la pensée". Ce n'est pas que Rimbaud considère toujours Izambard comme un professeur et qu'il lui demanderait comme une faveur d'abandonner momentanément ce rôle. Ici, nous assistons à l'acte d'émancipation définitif de Rimbaud vis-à-vis d'Izambard. Rimbaud a compris son propre génie, a compris qu'il était déjà poète. Il interdit à Izambard tout commentaire (souvenons-nous que celui-ci avait déjà voulu modifier un vers de Rimbaud : plutôt que "et mes désirs brutaux s'accrochent à leurs lèvre, il a suggéré cette mièvrerie : "et je sens des baisers qui me montent aux lèvres". Le génie de Rimbaud grandit à une vitesse fulgurante, dont lui même est spectateur ("que sais-je si je m'éveille clairon ?") , mais Rimbaud sait à ce moment là que son professeur n'a plus rien à lui apprendre. Qu'il lise, et qu'il se taise. Voilà ce que je comprends dans cette correspondance.
@@imazighan En 1951 Francis Carco signe une remarquable émission sur Rimbaud ( sur RUclips ). Autre chose que la présentation mièvre et insipide de Madame Spiquel !
Très intéressant, propos amené avec un bonheur communicatif. Je ne me lasse pas d'écouter les spécialistes de littérature. En revanche, il y a quelques erreurs sur le contexte historique : - il n'y a pas de coup d'Etat de Mac Mahon en 1877 mais une crise institutionnelle (Mac Mahon est déjà président de la République mais il est monarchiste. Or, les Républicains gagnent les élections législatives de 1877 et continent à les gagner malgré les manœuvres du président. Deux ans plus tard, Mac Mahon démissionne et la République devient... vraiment républicaine !) - "le massacre de la rue Transnonain" n'a rien à voir avec le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III) en 1851 car il a eu lieu en 1834 sous la Monarchie de Juillet. Enfin je m'interroge ou plutôt je reste muet devant la violence de Verlaine. Ses mains ont autant limer la rime qu'étrangler sa mère...
Je n'ai regardé pour l'instant que 37mn de cette conférence mais j'ai déjà entendu beaucoup d'erreurs et autres approximations sur la vie de Rimbaud. Comment est-ce possible ?
Après avoir subit les cours de Steinmetz, j'ai pris la tangeante. Je constate que des décennies après, les mêmes clichés sont dans les mêmes bocaux sur les mêmes étagères.
Tellement d'erreurs... quel travail pourtant ! Mais tant et tant de clichés et d'approximations... Exemples : les 4 premières lettres de Verlaine et Rimbaud sont introuvables ! Personne ne sait ce qu'il y est dit ni même les poèmes envoyés par Arthur. Et tout le reste de la conférence, en ce qui concerne la biographie, est du même tonneau.
Merci Mme Agnès Spiquel pour ce génial cycle de conférences
La conférence la plus intéressante que j'ai jamais vue!
Merci Beaucoup madame pour presenter :Verlaine et Rimbault.
Agnès
Merci beaucoup pour cette conférence vraiment intéressante
Merci infiniment.
La poèsie est la adventure de la connaisance de soi même. Merci Verlaine
Merciii
Intéressant
Non pas magnifié, mais magnifique ! Merci !
Limpide et passionnant .
Super
@clubster Enok, je suis assez d'accord avec vous, pour le côté un peu pommadé et cliché de l'intervention de madame Spiquel. Mais son propos n'est pas faux. Et, dans son temps, la parodie a ajouté un peu de piquant... A mon sens, rien de plus. Mais je suis preneur de plus d'infos au sujet des Déliquescences, un texte complètement occulté par l'université.
Voilà ce qu'il faut répondre à Guillemin (immense historien au demeurant), qui fait de Rimbaud une sorte d'arriviste, plus épris de reconnaissance que de poésie. Déjà au lycée, Rimbaud dédie ses vers latins à Jughurta et Abdelkader. La poésie n'est décidément pas destinée à lui permettre d'entrer dans l'ornière. C'est d'ailleurs le grand reproche qu'il fera un jour à Izambart, le professeur tant aimé : "vous roulez dans la bonne ornière". Je pense que le portrait de Guillemin manque cela, lorsqu'il trace la figure d'un Rimbaud ambitieux qui ne délaisse la poésie qu'animé par le ressentiment de son échec éditorial. Ou alors (et je recevrai les contradictions avec joie) j'ai mal compris le propos de l'historien.
Par ailleurs, je pense qu'Agnès Siquel (que je découvre) manque aussi la puissance de l'injonction de Rimbaud à Izambard : "Ne soulignez pas du crayon, ni trop de la pensée". Ce n'est pas que Rimbaud considère toujours Izambard comme un professeur et qu'il lui demanderait comme une faveur d'abandonner momentanément ce rôle. Ici, nous assistons à l'acte d'émancipation définitif de Rimbaud vis-à-vis d'Izambard. Rimbaud a compris son propre génie, a compris qu'il était déjà poète. Il interdit à Izambard tout commentaire (souvenons-nous que celui-ci avait déjà voulu modifier un vers de Rimbaud : plutôt que "et mes désirs brutaux s'accrochent à leurs lèvre, il a suggéré cette mièvrerie : "et je sens des baisers qui me montent aux lèvres". Le génie de Rimbaud grandit à une vitesse fulgurante, dont lui même est spectateur ("que sais-je si je m'éveille clairon ?") , mais Rimbaud sait à ce moment là que son professeur n'a plus rien à lui apprendre. Qu'il lise, et qu'il se taise. Voilà ce que je comprends dans cette correspondance.
@@imazighan génies et bons a rien ne sont pas incompatible
@@imazighanon peut être un génial poète et un pauvre imbécile
@@imazighan En 1951 Francis Carco signe une remarquable émission sur Rimbaud ( sur RUclips ). Autre chose que la présentation mièvre et insipide de Madame Spiquel !
Bonjour est ce que vous pouvez nous citer la relation entre Rimbaud et Baudelaire à travers les poèmes de Rimbaud et intertextes ? Merci
Très intéressant, propos amené avec un bonheur communicatif. Je ne me lasse pas d'écouter les spécialistes de littérature. En revanche, il y a quelques erreurs sur le contexte historique :
- il n'y a pas de coup d'Etat de Mac Mahon en 1877 mais une crise institutionnelle (Mac Mahon est déjà président de la République mais il est monarchiste. Or, les Républicains gagnent les élections législatives de 1877 et continent à les gagner malgré les manœuvres du président. Deux ans plus tard, Mac Mahon démissionne et la République devient... vraiment républicaine !)
- "le massacre de la rue Transnonain" n'a rien à voir avec le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III) en 1851 car il a eu lieu en 1834 sous la Monarchie de Juillet.
Enfin je m'interroge ou plutôt je reste muet devant la violence de Verlaine. Ses mains ont autant limer la rime qu'étrangler sa mère...
Je n'ai regardé pour l'instant que 37mn de cette conférence mais j'ai déjà entendu beaucoup d'erreurs et autres approximations sur la vie de Rimbaud. Comment est-ce possible ?
La suite est pareil. Quelle déception...
@@freddum on peut être des génies et des bons a rien en même temps
@@bernarddoubravass7123 🤣
30
Madame,il ne faut pas qu'ils aillent au panthéon SVP
Après avoir subit les cours de Steinmetz, j'ai pris la tangeante. Je constate que des décennies après, les mêmes clichés sont dans les mêmes bocaux sur les mêmes étagères.
Cad ? Peux tu développer ?
Je suis aussi intéressé, si tu pouvais développer s'il te plaît !
Clubstser Enok mais encor dites moi quelle bizarrerie...
@@fredericchopin2947 Les berrichons sont paternes et Adoré Floupette vous emmerde...
Clubstser Enok On comprend rien à ton charabia, tu as appris le français récemment?
Tellement d'erreurs... quel travail pourtant ! Mais tant et tant de clichés et d'approximations...
Exemples : les 4 premières lettres de Verlaine et Rimbaud sont introuvables ! Personne ne sait ce qu'il y est dit ni même les poèmes envoyés par Arthur.
Et tout le reste de la conférence, en ce qui concerne la biographie, est du même tonneau.