Et la magie opéra ! Présentation de Rigoletto

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  • Опубликовано: 30 янв 2023
  • Rigoletto est une opéra créé en 1851 à la Fenice de Venise. C'est le 17 ème opéra de Guiseppe Verdi.
    Le compositeur italien tombé sous le charme de la pièce de Victor Hugo, « Le roi s'amuse », créée à la Comédie-Française, tenait absolument à mettre cette intrigue en musique.
    Contrairement à ce que son titre pourrait laisser croire, Rigoletto ne relève pas de la comédie mais plutôt du mélodrame. Cette œuvre raconte l’histoire d’une malédiction : au tout début c’était même le titre que Guiseppe Verdi avait envisagé pour son opéra.
    Rigoletto est le nom du bouffon du Duc de Mantoue qui multiplie les impertinences, les sarcarmes et qui, protégé par son statut d’amuseur, se croit intouchable. A force de rire des mésaventures des courtisans qui entourent le duc, il s’attire la haine de plusieurs d’entre eux et notamment celle du comte de Monterone. Humilié publiquement par le bouffon, le comte qui venait se plaindre du duc qui avait violé sa fille lance une malédiction au duc et à son fou. Et de fait le bouffon, qui riait du malheur des autres, connaitra le même sort. Sa fille Gilda qu’il chérissait plus que tout, mourra tragiquement après avoir été déshonorée, elle aussi, par le duc de Mantoue.
    Verdi, qui avait perdu sa fille, son fils et sa femme, a tout de suite saisi le potentiel dramatique de la pièce de Hugo. Il a composé la musique de cette œuvre en 40 jours, un écriture rapide qui ne l’a pas empêché de connaître un grand succès.
    Tout commence par une imprécation prononcée lors d’une fête organisée dans le palais du duc de Mantoue. Le comte de Monterone dont la fille a été violée par ce grand seigneur vient en fureur dire à ce séducteur dépravé tout le dégout qu’il lui inspire. Rigoletto, le bouffon difforme du Duc, se moque de ce vieux père qui vient troubler l’ambiance. Traité de fou, humilié, le vieillard maudit le duc et son bouffon. L’homme qui est aussitôt arrêté, repart encadré par des hallebardiers. En rentrant chez lui, Rigoletto repense à cette malédiction. Il n’a fait que son métier et pourtant il s’en veut. Lui aussi est père d’une jeune fille de 16 ans qu’il aime et qu’il entend protéger des horreurs de la cour qu’il ne connaît que trop. Il cache son enfant et lui interdit de sortir. Elle ne va qu’à l’église. Il ne sait pas qu’elle y déjà rencontré le duc. Celui-ci lui a fait une déclaration d’amour. Ce grand séducteur s’est fait passer pour un pauvre étudiant appelé Gualtier Maldè, un nom qui la fait rêver.
    Les courtisans que le bouffon bossu a toujours couverts de sarcarme l’ont aperçu avec Gilda. Pour se venger de ses moqueries incessantes, ils enlèvent la douce enfant que Rigoletto considère comme son bien le plus précieux. Ils la livrent au Duc qui a un faible pour cette jeune fille vertueuse et la mènent dans sa chambre. Elle y passera la nuit pour le plus grand malheur de son père qui le sait dépravé et incapable de sentiments.Le lendemain matin, Gilda retrouve son père. Elle lui raconte les mensonges du duc et sa nuit avec le seigneur de Mantoue. Devant cette infamie, le bouffon jure alors de se venger. Il promet à sa fille de laver cette infamie. Si le Duc incarne le crime, il sera du châtiment.
    Il chante « Sì, vendetta, tremenda vendetta. di quest’anima è solo desio. Oui, la vengeance, la vengeance la plus terrible, est le seul désir de mon cœur... »Rigolleto imagine un plan pour que Gilda ne soit plus dupe des belles paroles du Duc qu’il sait être un séducteur invétéré. Il amène Gilda dans une auberge rustique où ils surprennent le seigneur en train de courtiser une fille de joie. Ce coureur de jupon utilise les mêmes promesses et les mêmes mots qui ont séduit Gilda. Pire, il demande une chambre et du vin pour passer la soirée. Ce libertin ne fait aucun cas des sentiments des femmes et il le proclame ouvertement dans un air ultra connu que vous reconnaitrez surement, une mélodie légère à l’image du caractère désinvolte du seigneur de Mantoue.
    « La donna è mobile qual piuma al vento, muta d’accento e di pensier ». Pour lui ,« Comme la plume au vent, la femme est changeante, elle change de propos, comme elle change d’avis. »

    Rigoletto, exaspéré, élabore un traquenard pour accomplir sa vengeance. Le bouffon engage un tueur à gages pour tuer le duc une fois ses ébats finis. Son honneur lavé, il espère partir ensuite avec sa fille à Vérone. Mais rien ne se passe comme prévu.
    Gilda, éprise jusqu’au bout de l’homme qui l’a conquise, va se faire assassiner à la place de son amant infidèle. Elle est enveloppée dans un habit d’homme et le tueur ne se rend compte de rien. Au lieu de récupérer le cadavre du séducteur, c’est une Gilda agonisante que le tueur apporte à son père désespéré. Il aura tout perdu, le duc s’en est encore tiré et la malédiction de Monterone n'aura finalement pesé que sur lui.Cet épisode fait partie d'un série intitulée Maestro ! dont j'ai été directeur éditorial, rédigeant les textes, sélectionnant les extraits et les lieux de tournage.

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