Gostei muito de ouvir Daniil falando sobre a escola e dedicando sua transcrição da composição de Strauss. Sempre é um privilégio assistir Daniil ao piano. 👏❣️👏
I think he is not the next...Mozart, Liszt, whoever...he is Daniil, the only one in this world and we all can feel really lucky we live in the same epoque with him:)
The fact that people laugh is not meant as disrespect. Not in the least. Trifonov says the wrote this transcription "a few weeks ago" in a very casual manner ... as in "I just knocked this off a couple of weeks ago." The audience knows it will be amazing and is stunned that he could accomplish something so brilliant is such a short time. Hence the laughter.
in my opinion, sound like "Laugh Track". It has a perfect balance, unlike organic voices audience. Maybe it's audio mixing error. Someone may have wanted amiable support musings at points, 5:09 and 6:12. I giggles at those times as Daniel was jovial and carefree.:) I am certain that any american there would have been in love with his gentility and authenticity .
Camille Bouchard Bonsoir , il a remporté le prix Rubinstein et depuis on peux l'apprecier un peu partout .Protégé de Martha Argerich également .Le nouveaux Kissin en somme . Je vous recommande son Prokofiev ,par contre je n'ai pas aimé l entendre sur Mozart . En tout cas une technique extraordinaire mais parfois trop de pathos dans le resultat . Musicalement
Maralegar2009, bonsoir ! Je vais écouter le Prokofiev de Daniil Trifonov. Avez-vous déjà écouté le Concerto no 2 de Prokofiev avec le pianiste Yundi Li et l'Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Seiji Ozawa ? Inégalé en ce qui me concerne. J'ai acheté ce CD il y a une couple d'années. J'ai pu voir à la télé des extraits lors des répétitions avant ce concert à Berlin. J'ai adoré. Yundi Li est mon pianiste préféré et le meilleur interprète de Chopin actuellement au monde.
Camille Bouchard " le meilleur interprète de Chopin actuellement au monde." c'est votre opinion .J'ai entendu Yundi li à Pleyel en 2010 .Voici l'article que j'avais publié apres le concert : Paris, Salle Pleyel, le 7 novembre 2010 : Je ne pensais pas que c'était cela, Yundi Li. C'est-à-dire : je pensais que c'était un peu mieux que Lang Lang, ou que Siheng Song. Parce que je me figurais une sorte de produit calibré pour un public alternatif à celui de Lang Lang, plus "mixte", moins exclusivement asiatique, éventuellement plus connaisseur, attaché à la réputation du beau label jaune à papa, quelque chose comme ça. Une sorte de chopinien français, de bon goût pour ne pas craindre le pléonoasme, sans doute ennuyeux et scolaire, mais apportant au moins à la facticité musicalisante la sûreté digitale que les français n'ont même pas. C'est cent fois pire que cela, donc. C'est l'horreur. De la musicalité musicalisante à gogo, il y en a. Tout est très bien appris et sonne aussi faux qu'un élève de conservatoire qui n'écoute que Lady Gaga mais qui veut son diplôme peut jouer faux, mais musical, cependant. Du moins peut-on dire cela pour la sélection (phénoménalement convenue) de nocturnes ouvrant le concert, qui fait vaguement illusion, en ce sens que cela ne minaude ni n'orgasme trop, jusqu'au choral de l'ut mineur et aux octaves, qui font renouer avec l'ordinaire pianistique le plus vulgaire et, qui plus est, approximatif. Soyons juste, car c'est bien le seul instant où quelque chose de bon s'est passé dans ce récital : Yundi Li aura tenté, certes laborieusement, de faire quelque chose de caractérisé du doppio movimento, en jouant avec plus ou moins de bonheur ou de maladresse des plans sonores. C'est ensuite que, petit à petit, cette étonnante construction ("pianiste chinois fabriqué pour l'occident", mais nettement moins réussi que Yuja Wang) se délite avant de s'effondrer avec grand fracas. C'est ensuite que l'horreur se révèle donc. Bien sûr, il est facile de taper sur une exécution de l'Andante Spianato et Grande Polonaise. D'un autre côté, on n'y peut rien si certains sont assez inconscients pour le jouer. Mais au moins est-ce l'occasion pour ce pianiste de commencer à se montrer sous son vrai jour, pour apparaître dans tout son artifice. Avec une dose respectable de pédale, l'andante se déroule dans une sorte de flou sonore vaporeux, en tout cas s'agissant de la main gauche. Les deux commentaires choraux sont traités avec un prosaïsme précieux, et une théâtralité affligeante (le second trois fois plus fort que le premier). Globalement, on est dans le fabriqué absolu, un continuum qui ressemble en permanence à du Chopin mais dont il n'est pas vraisemblable de croire que cela pourrait en être. Ce pourrait être un mauvais film, où dans un contexte totalement décalé un pianiste viendrait jouer Chopin, le message de la scène étant quelque chose comme "la musique classique, désuète, mondaine, sentimentale", avec des jeunes filles en fleur prenant le thé derrière. Tout cela est déjà bien connu et entendu vingt fois par an, mais pas à ce degré en quelque sorte industriel, tant tout est si calibré et calculé, mis en boîte. Le second pan de l'horreur se découvre dans la polonaise : et c'est plus inattendu. Côté virtuosité (je parle évidemment de virtuosité au sens franco-chinois, précision digitale, pas de vraie virtuosité), on est bien loin du compte, c'est-à-dire du standard asiatique de concours actuel. Cela savonne pas mal, précisément dès que l'on sort de la possibilité d'avoir une maîtrise strictement digitale des traits : les ponts chromatiques, ça passe, dès qu'il y a des déplacements ou des octaves un peu compliqués, ça casse. Et ce n'était rien à côté de ce qui allait suivre. Dans l'opus 33 d'abord, marqué par une mazurka en ut majeur d'une insondable grossièreté, entièrement tapée, martelée, et qui bizarrement semble incapable d'avancer, faute de cadre rythmique intelligible - on entend bien un temps fort qui fait taaakkk de temps en temps - et se réduit donc à une chose aussi inerte que bruyante. La grande si mineur est consternante : d'abord, là encore, elle paraît n'avoir aucun sens (ce qui, en fait, était le cas de chaque page de l'entier programme). On arrive là à un stade d'absurdité, ou de barbarie, faisant penser à ces malheureux collégiens sommés de déclamer des alexandrins classiques, voire de l'ancien français. La dernière section majeure ressemble à un air de salsa pour vacanciers du Club Med. Et ce n'est (presque) rien à côté de la Funèbre, attaquée avec des sabots de pachyderme et qui sombre en deux temps, trois mouvements dans la bouillie absolue. Le développement du I a une distinction (enfin du moins une subtilité) de rap américain. Le scherzo est pire, car les notes y sont encore moins, les duretés plus dures, les trivialités plus dégueulasses encore. Parce que, finalement, c'est cela le terme que j'ai le plus envie d'utiliser : dégueulasse. Faut-il que je parle de la polonaise héroïque, vraiment ? Car, dans ce contexte pianistique là, l'opus 53 après l'opus 35, ce que cela a pu donner me semble tomber sous le sens. Maintenant, je trouve qu'il y a là un cas d'école, en ce qu'un concert peut donner matière à discuter un problème bien plus vaste, et que celui-ci semblait en deux heures résumer celui de la barbarie musicale moderne - ou, selon, les points de vue, l'agonie de la musique, tout simplement. Car il faut voir que Yundi Li a quasiment eu sa standing ovation, après avoir, fier de lui, infligé une chinoiserie débile et repoussante (qu'on n'oserait pas jouer à la Star Academy, à mon avis), puis une étude révolutionnaire (normalement j'écris "en ut mineur" ou "opus 10/12", mais puisqu'on était de toute façon passé dans le concert de variété...) raccord avec le niveau où l'on était tombé. Je n'aurais aucun problème si la réaction de Pleyel avait été celle d'un public normal dans de telles circonstances : des supporters qui hurlent pour couvrir les huées des autres, des invectives, des bousculades, bref, une réaction vivante de gens civilisés face à un phénoménal moment de barbarie et de mise à mort. Mais non, je n'ai vu qu'un effet d'abaissement collectif des plus glauques, sordides. La responsabilité des gens véritablement coupables d'avoir projeté ce pianiste sur les grandes scènes internationales est colossale. Tout particulièrement celle du jury du Concours Chopin, concours qui n'a certes à peu près plus aucune crédibilité. Le jury, Argerich comprise, donc, qui aurait mieux fait de garder le coup du scandale pour cette occasion plutôt que pour Pogorelich. Car depuis lors, il a dû y avoir une évolution de Yundi Li, qui risque de se poursuivre par une course à l'abîme sépulcrale de la musique. Il joue comme si, par la sorte de magie d'une délivrance de brevet d'authenticité, il détenait réellement quelque chose le légitimant dans l'interprétation de Chopin - ou de Liszt ou de tout autre sur qui il jettera un jour son dévolu : "en lui donnant le prix Chopin, on en a fait une sorte de monstre" m'a-t-on notamment glissé à l'issu de ce calvaire. Cela pourrait, aurait déjà pu s'arrêter, si la forfaiture ne se poursuivait pas, impliquant dirigeants de la production du disque et du concert à travers le monde ne continuait à cautionner l'inconcevable. Mais c'est bien en cela que ce violent symptôme d'une catastrophe si prévisible dépasse largement le cadre de ce concert, et même celui de la personnalité de Yundi Li : il s'agit du triomphe d'une idéologie (et non d'une pseudo tolérance, quoique cela revienne presque au même), aujourd'hui quasi-totalitaire dans le monde musical : cette idéologie nihiliste qui veut que tous les interprètes soient d'abord des "personnalités", des "artistes" au sens culturo-marchand, ce qui constitue l'exacte raison pour laquelle il sont tous interchangeables, et qu'un Yundi Li soit un artiste Deutsche Grammophon, au même titre que Maurizio Pollini. Après tout, ils ont remporté le même concours, non ? Ainsi l'horreur peut-elle s'avancer, tranquille. Rien ou presque ne la perturbera. Qu'ils sont insensés, ceux qui tentent de croire qu'on ne vit pas les dernières décades du Bas-Empire. Vivez-les comme si vous étiez, tant qu'à faire.
> He is the next Liszt .. May be next Chopin, but exactly is not next Liszt. He dosn't understand the great Liszt's compositions ( Sonata h moll, Mephisto valse for example)
Well, 7 years later, I can tell you that he understands... he is the best and more mature pianist of his generation and I would venture to say that he’s better than a lot of well known pianists from other older generations...
He is incredible!!! To make such a transcription in a couple of weeks is a clear sign of genius!
Gostei muito de ouvir Daniil falando sobre a escola e dedicando sua transcrição da composição de Strauss.
Sempre é um privilégio assistir Daniil ao piano.
👏❣️👏
I think he is not the next...Mozart, Liszt, whoever...he is Daniil, the only one in this world and we all can feel really lucky we live in the same epoque with him:)
Daniil seems to be eating his age backwards. The present looks much younger and cheerful. His performance is impressive then and now.
Умопомрачительно прекрасно! Ой!
Даниила Трифонова можно слушать бесконечно!
this transcription is just incredible!! seems really difficult in some parts:O
fabolous demonic playing as always!
The fact that people laugh is not meant as disrespect. Not in the least.
Trifonov says the wrote this transcription "a few weeks ago" in a very casual manner ... as in "I just knocked this off a couple of weeks ago."
The audience knows it will be amazing and is stunned that he could accomplish something so brilliant is such a short time. Hence the laughter.
Daniil graduated from here at CIM. The graduates and faculty know him and are laughing because they they know him.
- I bet he engages the joy of anyone around him . If not , is sure to collect in their quiet place :)))
a m a z i n g
in my opinion, sound like "Laugh Track". It has a perfect balance, unlike organic voices audience. Maybe it's audio mixing error. Someone may have wanted amiable support musings at points, 5:09 and 6:12. I giggles at those times as Daniel was jovial and carefree.:) I am certain that any american there would have been in love with his gentility and authenticity .
Je suis très impressionnée par ce jeune pianiste
Camille Bouchard Il est deja tres celebre .
Merci pour l'info Maralegar2009
Camille Bouchard Bonsoir , il a remporté le prix Rubinstein et depuis on peux l'apprecier un peu partout .Protégé de Martha Argerich également .Le nouveaux Kissin en somme .
Je vous recommande son Prokofiev ,par contre je n'ai pas aimé l entendre sur Mozart .
En tout cas une technique extraordinaire mais parfois trop de pathos dans le resultat .
Musicalement
Maralegar2009, bonsoir ! Je vais écouter le Prokofiev de Daniil Trifonov. Avez-vous déjà écouté le Concerto no 2 de Prokofiev avec le pianiste Yundi Li et l'Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Seiji Ozawa ? Inégalé en ce qui me concerne. J'ai acheté ce CD il y a une couple d'années. J'ai pu voir à la télé des extraits lors des répétitions avant ce concert à Berlin. J'ai adoré. Yundi Li est mon pianiste préféré et le meilleur interprète de Chopin actuellement au monde.
Camille Bouchard " le meilleur interprète de Chopin actuellement au monde." c'est votre opinion .J'ai entendu Yundi li à Pleyel en 2010 .Voici l'article que j'avais publié apres le concert :
Paris, Salle Pleyel, le 7 novembre 2010 :
Je ne pensais pas que c'était cela, Yundi Li. C'est-à-dire : je pensais que
c'était un peu mieux que Lang Lang, ou que Siheng Song. Parce que je me
figurais une sorte de produit calibré pour un public alternatif à celui
de Lang Lang, plus "mixte", moins exclusivement asiatique,
éventuellement plus connaisseur, attaché à la réputation du beau label
jaune à papa, quelque chose comme ça. Une sorte de chopinien français,
de bon goût pour ne pas craindre le pléonoasme, sans doute ennuyeux et
scolaire, mais apportant au moins à la facticité musicalisante la sûreté
digitale que les français n'ont même pas. C'est cent fois pire que
cela, donc. C'est l'horreur. De la musicalité musicalisante à gogo, il y
en a. Tout est très bien appris et sonne aussi faux qu'un élève de
conservatoire qui n'écoute que Lady Gaga mais qui veut son diplôme peut
jouer faux, mais musical, cependant. Du moins peut-on dire cela pour la
sélection (phénoménalement convenue) de nocturnes ouvrant le concert,
qui fait vaguement illusion, en ce sens que cela ne minaude ni n'orgasme
trop, jusqu'au choral de l'ut mineur et aux octaves, qui font renouer
avec l'ordinaire pianistique le plus vulgaire et, qui plus est,
approximatif. Soyons juste, car c'est bien le seul instant où quelque
chose de bon s'est passé dans ce récital : Yundi Li aura tenté, certes
laborieusement, de faire quelque chose de caractérisé du doppio
movimento, en jouant avec plus ou moins de bonheur ou de maladresse des
plans sonores.
C'est ensuite que, petit à petit, cette étonnante construction ("pianiste
chinois fabriqué pour l'occident", mais nettement moins réussi que Yuja
Wang) se délite avant de s'effondrer avec grand fracas. C'est ensuite
que l'horreur se révèle donc. Bien sûr, il est facile de taper sur une
exécution de l'Andante Spianato et Grande Polonaise. D'un autre
côté, on n'y peut rien si certains sont assez inconscients pour le
jouer. Mais au moins est-ce l'occasion pour ce pianiste de commencer à
se montrer sous son vrai jour, pour apparaître dans tout son artifice.
Avec une dose respectable de pédale, l'andante se déroule dans une sorte
de flou sonore vaporeux, en tout cas s'agissant de la main gauche. Les
deux commentaires choraux sont traités avec un prosaïsme précieux, et
une théâtralité affligeante (le second trois fois plus fort que le
premier). Globalement, on est dans le fabriqué absolu, un continuum qui
ressemble en permanence à du Chopin mais dont il n'est pas vraisemblable de
croire que cela pourrait en être. Ce pourrait être un mauvais film, où
dans un contexte totalement décalé un pianiste viendrait jouer Chopin,
le message de la scène étant quelque chose comme "la musique classique,
désuète, mondaine, sentimentale", avec des jeunes filles en fleur
prenant le thé derrière. Tout cela est déjà bien connu et entendu vingt
fois par an, mais pas à ce degré en quelque sorte industriel, tant tout
est si calibré et calculé, mis en boîte.
Le second pan de l'horreur se découvre dans la polonaise : et c'est plus
inattendu. Côté virtuosité (je parle évidemment de virtuosité au sens
franco-chinois, précision digitale, pas de vraie virtuosité), on est
bien loin du compte, c'est-à-dire du standard asiatique de concours
actuel. Cela savonne pas mal, précisément dès que l'on sort de la
possibilité d'avoir une maîtrise strictement digitale des traits : les
ponts chromatiques, ça passe, dès qu'il y a des déplacements ou des
octaves un peu compliqués, ça casse. Et ce n'était rien à côté de ce qui
allait suivre.
Dans l'opus 33 d'abord, marqué par une mazurka en ut majeur
d'une insondable grossièreté, entièrement tapée, martelée, et qui
bizarrement semble incapable d'avancer, faute de cadre rythmique
intelligible - on entend bien un temps fort qui fait taaakkk de temps en temps - et se réduit donc à une chose aussi inerte que bruyante. La grande si mineur
est consternante : d'abord, là encore, elle paraît n'avoir aucun sens
(ce qui, en fait, était le cas de chaque page de l'entier programme). On
arrive là à un stade d'absurdité, ou de barbarie, faisant penser à ces
malheureux collégiens sommés de déclamer des alexandrins classiques,
voire de l'ancien français. La dernière section majeure ressemble à un
air de salsa pour vacanciers du Club Med. Et ce n'est (presque) rien à
côté de la Funèbre, attaquée avec des sabots de pachyderme et qui sombre
en deux temps, trois mouvements dans la bouillie absolue. Le
développement du I a une distinction (enfin du moins une subtilité) de
rap américain. Le scherzo est pire, car les notes y sont encore moins,
les duretés plus dures, les trivialités plus dégueulasses encore.
Parce que, finalement, c'est cela le terme que j'ai le plus envie d'utiliser :
dégueulasse. Faut-il que je parle de la polonaise héroïque, vraiment ?
Car, dans ce contexte pianistique là, l'opus 53 après l'opus 35, ce que
cela a pu donner me semble tomber sous le sens. Maintenant, je trouve
qu'il y a là un cas d'école, en ce qu'un concert peut donner matière à
discuter un problème bien plus vaste, et que celui-ci semblait en deux
heures résumer celui de la barbarie musicale moderne - ou, selon, les
points de vue, l'agonie de la musique, tout simplement. Car il faut voir
que Yundi Li a quasiment eu sa standing ovation, après avoir, fier de
lui, infligé une chinoiserie débile et repoussante (qu'on n'oserait pas
jouer à la Star Academy, à mon avis), puis une étude révolutionnaire
(normalement j'écris "en ut mineur" ou "opus 10/12", mais
puisqu'on était de toute façon passé dans le concert de variété...)
raccord avec le niveau où l'on était tombé. Je n'aurais aucun problème
si la réaction de Pleyel avait été celle d'un public normal dans de
telles circonstances : des supporters qui hurlent pour couvrir les huées
des autres, des invectives, des bousculades, bref, une réaction vivante de
gens civilisés face à un phénoménal moment de barbarie et de mise à
mort. Mais non, je n'ai vu qu'un effet d'abaissement collectif des plus
glauques, sordides.
La responsabilité des gens véritablement coupables d'avoir projeté ce
pianiste sur les grandes scènes internationales est colossale. Tout
particulièrement celle du jury du Concours Chopin, concours qui n'a
certes à peu près plus aucune crédibilité. Le jury, Argerich comprise,
donc, qui aurait mieux fait de garder le coup du scandale pour cette
occasion plutôt que pour Pogorelich. Car depuis lors, il a dû y avoir
une évolution de Yundi Li, qui risque de se poursuivre par une course à
l'abîme sépulcrale de la musique. Il joue comme si, par la sorte de
magie d'une délivrance de brevet d'authenticité, il détenait réellement
quelque chose le légitimant dans l'interprétation de Chopin - ou de
Liszt ou de tout autre sur qui il jettera un jour son dévolu : "en lui
donnant le prix Chopin, on en a fait une sorte de monstre" m'a-t-on
notamment glissé à l'issu de ce calvaire. Cela pourrait, aurait déjà pu
s'arrêter, si la forfaiture ne se poursuivait pas, impliquant dirigeants
de la production du disque et du concert à travers le monde ne
continuait à cautionner l'inconcevable. Mais c'est bien en cela que ce
violent symptôme d'une catastrophe si prévisible dépasse largement le
cadre de ce concert, et même celui de la personnalité de Yundi Li : il
s'agit du triomphe d'une idéologie (et non d'une pseudo tolérance,
quoique cela revienne presque au même), aujourd'hui quasi-totalitaire
dans le monde musical : cette idéologie nihiliste qui veut que tous les
interprètes soient d'abord des "personnalités", des "artistes" au sens
culturo-marchand, ce qui constitue l'exacte raison pour laquelle il sont
tous interchangeables, et qu'un Yundi Li soit un artiste Deutsche Grammophon,
au même titre que Maurizio Pollini. Après tout, ils ont remporté le
même concours, non ? Ainsi l'horreur peut-elle s'avancer, tranquille.
Rien ou presque ne la perturbera. Qu'ils sont insensés, ceux qui tentent
de croire qu'on ne vit pas les dernières décades du Bas-Empire.
Vivez-les comme si vous étiez, tant qu'à faire.
THE NEXT MOZART
He is the next Liszt ... and maybe more.
Don't know how much he rehearsed it, but it sounds as though it's too difficult even for him!
does anyone know why is people laughing? :X:X what's funny here?
> He is the next Liszt ..
May be next Chopin, but exactly is not next Liszt. He dosn't understand the great Liszt's compositions ( Sonata h moll, Mephisto valse for example)
Well, 7 years later, I can tell you that he understands... he is the best and more mature pianist of his generation and I would venture to say that he’s better than a lot of well known pianists from other older generations...
Well, to say it nicely, this is... disrespectful to the concept of tempo.
it is messy!