« La Fièvre » : immersion dans la fabrique de l’opinion - Patrick Cohen - C à vous - 23/04/2024
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- Опубликовано: 22 апр 2024
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L’édito de Patrick Cohen - « La Fièvre » : immersion dans la fabrique de l’opinion 
Развлечения
Une standupeuse d'extrême droite ! A ce niveau là, c'est de la science fiction !
Ça passe sur une chaîne de Bolloré, c’est ubuesque comme situation.
👏
L'extrait de Marie Kinsky (incarnée par Ana Girardot) est percutant. Ca m'a donné envie de m'abonner à Canal + pour regarder la série alors que je m'étais jurée de ne jamais devenir cliente de l'empire de Bolloré, si ça ce n'est pas ballot...
Enfin un film sur les fachos !
Oui c'est dommage que ce ne soit, pour le moment, que sur Canal. Car cette série montre comment on manipule les foules en orientant l'opinion. Certes il paraîtrait que 80% des Français se méfient des réseaux asociaux et que beaucoup n'y vont pas. Mais pas besoin d'être majoritaire pour avoir un grand pouvoir de nuisance. Et comme l'a dit maître Yoda le côté obscur est toujours plus facile. Cette série dénonce les extrémistes car si Marie Kinsky est horrible, les gens de La Boucle ne sont pas très clairs non plus.
L’etape a déjà été franchie, ça n’est plus de la fiction comme avec le scandale Cambridge Analytica dans plusieurs pays où même carrément l’election du fils du dictateur déchu Marcos aux Philippines qui a reussi à se faire élire massivement sans aucun projet, sans exprimer d’idée ou d’orientation politique, en refusant de participer à tous les débats, en refusant de payer les millions de dollars d’impots que l’equivalent du Tresor Public lui réclame depuis 20 ans, en refusant de rendre les milliards volés par son père et sa mère à l’époque, avec une mère condamnée à la prison en 2018 mais qui n’en fera jamais une seule journée et surtout, sans jamais avoir à renier les atrocités commises sous le regime de son père ni à au moins demander pardon. Il lui a suffit de financer des campagnes de propagande sur les réseaux sociaux et ça lui a permis de réécrire l’histoire de son pays. Aujourd’hui il liquide l’héritage des acquis de la révolution qui a fait fuir sa famille en exil et sa mère parade au palais comme au bon vieux temps. Sans tricher, sans bourrage des urnes, simplement en manipulant les réseaux sociaux à coup de dizaines de milliers de faux comptes, de bots et de gens payés pour alimenter la propagande en ligne. Et ça a marché, l’histoire du pays a été modifiée dans l’esprit collectif et ça démontre la puissance dévastatrice de ces outils pour la démocratie. C’est deja trop tard.
La generosite et la bienveillance peuvent triompher.